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Coccinelle, jolie coccinelle, de Jean-Marie Reber

Publié le 05 juin 2017 par Francisrichard @francisrichard
Coccinelle, jolie coccinelle, de Jean-Marie Reber

Les titres de polars jouent souvent avec les mots ou ont des airs de comptine... Coccinelle, jolie coccinelle ne faut pas à cette tradition, qui veut que plus le roman est noir plus il convient d'y apporter par le titre une touche d'humour ou de légèreté.

Dans ce nouvel opus de la série des enquêtes du commissaire Fernand Dubois, la vie des personnages créés par Jean-Marie Reber continue. Cette familiarité que le lecteur finit par avoir avec eux a la vertu de transformer cette fiction en réalité.

Le commissaire lui-même ainsi continue de se compliquer la vie entre une femme jalouse et aimante et une maîtresse aimante et jalouse. Ses enfants, les jumeaux Grégoire et Francine, deviennent de vrais ados, c'est-à-dire sont de plus en plus incontrôlables.

L'inspecteur Denis Moret continue de chercher l'âme soeur, maladroitement, aussi bien sur des sites de rencontres que dans la vraie vie. Les pépiements de ses deux oiseaux en cage, Rodrigue et Chimène, ne peuvent suffire à son bonheur.

Les inspecteurs Karen et Eric Riondel continuent de filer le parfait amour et aimeraient bien que leurs mères respectives les laissent mener leur vie comme ils l'entendent, sans s'en mêler. L'attente d'un enfant, hors mariage, ne peut que leur compliquer la donne.

L'inspecteur Jéus Minder continue son oeuvre de renouvellement des générations avec sa Julie et de surprendre les suspects qui n'imaginent pas que la police de la petite ville puisse comporter dans ses rangs ce beau métis au prénom biblique.

Tous ces personnages contribuent donc à donner un cadre familier au récit, si bien que le lecteur peut s'y croire, ne serait-ce que parce que les choses ne s'y passent pas tout à fait comme dans les habituels romans policiers.

Évidemment c'est tout de même un vrai polar puisqu'il y a des meurtres, en série, signés d'un timbre à l'effigie d'une coccinelle: le tueur doit aimer les coccinelles, ces petits insectes adorables qui nettoient la nature de mille sortes de pucerons indésirables...

Ici, comme dans la vraie vie, heureusement pour les enquêteurs, à la base de la très grande majorité des homicides, il y a des affaires de sentiments, sexe, jalousie et argent. Ce qui leur permet d'orienter leurs recherches et de les élucider:

Le criminel retors cher aux auteurs de romans policiers, qui agit de sang-froid, de façon préméditée en préparant méticuleusement son acte et qui s'emploie à lancer la justice sur de fausses pistes ne constituent dans la vie réelle qu'une rare exception...

Cela ne veut pas dire pour autant que les affaires soient toujours complètement éclaircies et que les pauvres enquêteurs obtiennent toujours des aveux: il arrive que la réalité soit plus complexe que les livres et les coupables présumés plus habiles qu'eux..

C'est pourquoi il est plaisant, à chaque nouvel opus, de se retrouver dans cette petite région francophone d'Europe occidentale qui ne tient pas à être mise en vedette, étant donné le nombre de meurtres qui l'agitent: très proche, elle ne peut lui être étrangère...

Francis Richard

Coccinelle, jolie coccinelle, Jean-Marie Reber, 280 pages Nouvelles Éditions

Opus précédents:

Le parfum de Clara (2015)

Les meurtres de la Saint-Valentin (2015)

Rira bien qui rira le dernier (2016)

Le valet de coeur (2016)


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