Ce week-end avait lieu, à Nice, un festival du livre qui a quelque peu défrayé la chronique, et pour cause. L’un des exposants y vendait en effet, entre autres joyeusetés, un exemplaire de « Mein Kampf« , le livre d’Hitler. Un élu de gauche vigilant, Jean-François Téaldi, l’a remarqué et a fait retirer le livre en question de la vente, arguments bien sentis à l’appui.

L’occasion de rappeler que si le livre est tombé récemment dans le domaine public, la vente de ce livre, traduit en français, n’est elle possible que s’il est accompagné d’un texte en début de volume précisant le caractère raciste et haineux des propos qui y sont inclus, ainsi que les crimes perpétrés par l’idéologie nazie. Une obligation que n’a pas respectée le commerçant en question qui, comble du cynisme, se retranche derrière l’argument spécieux et grotesque de la « censure d’une expression culturelle », alors qu’il ne respecte tout simplement pas la loi. Quant au contenu hautement « culturel » de l’ouvrage nazi, je laisse le soin à mes lecteurs/trices de l’apprécier…

Même la municipalité niçoise, peu suspecte de gauchisme, a qualifié la présence de l’ouvrage d’Adolf Hitler dans ce festival de « moralement inacceptable », nous dit 20 Minutes.fr. Je m’interroge donc sur l’obstination de l’exposant en question, et serais curieux de connaitre son identité afin de lui faire la réputation qu’il mérite, d’autant plus que l’on apprend grâce à l’élu lanceur d ‘alerte (qu’il soit ici remercié pour son geste qui l’honore) qu’il n’y avait pas que Mein Kampf qui posait problème, mais également des livres de Brasillach et Drieu la Rochelle. Rien que ça. Dont acte. A suivre…