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Ces petits riens \ le syndrome de l’enfant unique

Par Chocodeline

Ca vous dit quelque chose cette expression ?

Cette expression, bien que basée sur aucun fait avéré, a la peau dure dans les croyances populaires. On l'a doit à un psychologue de la fin du XIXème siècle, G. Stanley Hall, selon lequel un enfant unique non seulement grandirait différemment d'un enfant ayant des frères et sœurs mais aussi que la psychologie de ces enfants serait différente : " Être enfant unique est une maladie en soi ".

Autant vous dire que comparer l'enfant unique à une maladie fait bondir mon coeur de maman.

Et bien que de nombreuses études depuis ont nuancé et même contredit cette théorie, force est de constater que les clichés concernant les enfants uniques gâtés, égoïstes et dominateurs ont la vie dure.

Comme à chacun de mes billets d'humeur, je n'ai aucunement la prétention de vous présenter mon mémoire sur la psychologie de l'enfant unique, je suis juriste et blogueuse, pas psy. Je ne vais évidemment pas généraliser non plus, un enfant étant tellement différent d'un autre. Je ne vous parlerai que de notre expérience personnelle.

J'aime à croire que le comportement d'un enfant ne peut pas uniquement être défini par le fait qu'il fasse partie d'une fratrie ou pas. Ce qui est certainement plus important que le fait d'avoir ou non des frères et sœurs est l'éducation que l'on donne à nos enfants.

La patience, le sens de l'amitié, la bienveillance sont des valeurs que l'on peut enseigner à nos enfants ne croyez-vous pas ? Même s'il s'agit d'un enfant unique.

Ces petits riens \ le syndrome de l’enfant unique
Ces petits riens \ le syndrome de l’enfant unique

Cependant plus Archie grandit, plus mon coeur doute quand je le vois tourner en rond en ne sachant pas quoi faire, à quoi jouer. Forcément il nous sollicite énormément et bien que je suis consciente qu'il est important pour les parents de jouer avec leurs enfants, parfois c'est très difficile de pénétrer cet imaginaire débordant pour moi, adulte rationnelle (et ennuyeuse). Et c'est dans ces moments que la culpabilité de ne pas lui permettre d'évoluer au sein d'une fratrie me guette.

Ces petits riens \ le syndrome de l’enfant unique
Ces petits riens \ le syndrome de l’enfant unique

Il n'est pas trop tard me direz-vous. C'est vrai, mais comme je l'expliquais dans ce billet, ce n'est pas si simple.

Alors, et en attendant qu'un enfant (imaginaire) vienne ou pas agrandir notre famille, je refuse de me laisser aller à la culpabilité.

Non, nous ne sommes pas égoïstes. Non Archibald n'est pas fragile, tyrannique, capricieux, timide, inadapté socialement, colérique,... rayez la mention inutile. Et surtout non, je ne laisserai pas ces commentaires me (nous) culpabiliser de ne pas avoir voulu répondre au schéma classique de la famille composée de 2 enfants avec pas plus de 3 ans d'écart. Je refuse surtout de transmettre ce sentiment à mon fils. Je n'ai évidemment pas envie qu'il commence à penser que nous ne sommes pas pleinement heureux d'être tous les 3. Et si un jour nous devenons 4, je ne voudrais pas qu'il s'imagine que c'est parce que nous voulons combler un vide qu'il n'a pas su remplir. Ce ne sera évidemment pas pour ça que nous prendrons la décision d'agrandir la famille.

Alors s'il vous plaît, arrêtez de demander à Archibald s'il aimerait avoir un petit frère ou une petite soeur (la réponse est oui). Arrêtez de nous demander où nous en sommes (nous ne savons pas).

Et non, je vous rassure, nous ne reposons pas tous nos espoirs les plus fous d'en faire un prodige du BMX, des claquettes ou de la cuisine vegan. Nous voulons seulement qu'Archibald soit heureux. Un enfant unique n'est pas plus malheureux qu'un autre. Il n'a pas un défi supplémentaire à relever parce qu'il est unique. C'est un enfant qui se construit et ça, c'est déjà un défi en soit !

A bientôt <3


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