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Max | Ajouter de la Vie aux jours

Publié le 10 juin 2017 par Aragon

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Je ne vais pas parler jusqu’à plus soif de mon nouveau métier mais je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous certains instants. Hier, dans un petit village situé sur l’éblouissante ligne de crêtes proche d’Orthez, offrant une incroyable vue sur la chaîne des Pyrénées, sous un ciel d’une pureté et d’un bleu incroyable, c’était dans ce petit cimetière les obsèques d’un "jeune" (à peine plus jeune que moi). Jeffrey.

Ce monsieur, dont le maire du village et les amis ont tracé le portrait semblait avoir eu une vie époustouflante, riche, remplie. Cadre à la City de Londres, peintre, musicien, pilote automobile, motard, esthète aux mille goûts éclectiques. Une vie hyper pleine, des amis, une chouette vie qu’il s’était tracée. Une mort brutale, AVC, il y a quelques jours. Ses obsèques, je les ai trouvées géniales. Pas de cérémonie religieuse mais un concert de rock au cimetière. Des mots d’hommage très chouettes bilingues et une bande son des Pink Floyd sur une sono qui envoyait grave par-delà les collines roulant sûrement encore vers le Gave tout en bas. J’ai beaucoup aimé.

En rentrant j’ai appris la mort d’une amie qui luttait depuis des années contre un cancer. Je suis touché car nous avons beaucoup partagé avec Fred à Mayotte où elle était médecin scolaire, tellement investie dans cette île aux cent mille misères d’enfants qui n'ont pas de vie d'enfant. Je me souviens d’un repas que nous avions partagé sur une plage complètement paumée de la côte ouest et que j’avais abordé avec le spleen je ne sais plus pour quelle raison. Ça n’avait pas duré longtemps car Fred m’avait rappelé le bonheur que nous avions d’être à bosser dans une île où certes la normalité dans le travail n’existe pas, où tout est presque impossible à réaliser sur un plan professionnel, mais Fred me disait ce jour-là de regarder cette incroyable plage sauvage, de savourer les mangues que nous avions, de penser au bonheur de vivre et à rien d’autre. Le professeur Claude Bernard disait qu’il "fallait ajouter de la vie aux jours car on ne peut pas ajouter des jours à la vie". Oh, oui, mille fois oui !


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