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Audiovisuel, Chômeur : la droite décomplexée

Publié le 26 juin 2008 par Juan
Audiovisuel, Chômeur  : la droite décomplexée
Les annonces présidentielles sur l'audiovisuel public ont provoqué un tollé, tant parmi certains membres de la Commission Copé (*) que parmi la quasi-totalité des médias français (**).
Mais le gouvernement tient bon et répond, sans complexes.
Les motifs d'insatisfaction sont divers : les opérateurs télécoms et les fournisseurs d'accès sont furieux. Pourtant, une belle part de leur communication publicitaire repose sur "l'accès à la télévision", par voie ADSL. Est-il surprenant qu'ils contribuent quelque peu aux contenus qu'ils exploitent ? "Nous protestons vigoureusement contre cette taxe discriminatoire", a expliqué Yves Le Mouël, directeur général de la Fédération française des télécoms
Les chaînes privées ne comprennent pas pourquoi leur chiffre d'affaires publicitaires serait sur-taxé (de 3%) pour financer France Télévisions. Il est vrai que le raisonnement du Président n'a aucun sens, pas même libéral. Multiplier les taxes sur des assiettes curieuses ne ressmble à pas autre chose que de la cosmétique publicitaire présidentielle.
Plus important, la nomination du Président de France Télévisions par ... le Président de la République a plongé la quasi-totalité des commentateurs politiques (**) dans la stupéfaction. Sommes-nous retournés 40 ans en arrière ? Même Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat en charge de l'Europe, ex-socialiste rallié à Sarkozy, est embarrassé : «Je préférerais qu'il soit désigné par le Parlement pour être clair.» (…) «Il y a un parfum Ve république du début qu'il vaudrait peut être mieux éviter mais il faut faire en sorte qu'il n'occulte pas le reste de la réforme». Le gouvernement a répondu, par le biais du Ministère de la Culture, que ce type de nomination était pratiqué ... pour EDF ou SNCF. «La liberté de la presse est aussi importante dans la vie quotidienne des Français que la liberté de se déplacer en train ou la liberté de s’éclairer». Les journalistes de France Télévisions apprécieront.
Plus grave, le Sénat a voté le dispositif de sanction contre les chômeurs refusant deux offres "raisonnables" d'emploi ce même jeudi 26 juin.
Plus grave également, on apprenait que le bouclier fiscal, ramené de 60% à 50% par Nicolas Sarkozy, avait coûté 241 millions d'euros au budget de l'Etat en 2007 (avant la réforme de 2007).
Entré en vigueur en 2007, ce dispositif plafonne à 60% des revenus le niveau des impôts directs, CSG (Contribution sociale généralisée) et CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) comprises. (...) En moyenne, chaque bénéficiaire du "bouclier fiscal" à 60% aura touché un chèque de 16.100 euros, pour un coût budgétaire total de 241 millions d'euros.
Le montant élevé de ce remboursement moyen cache évidemment d'importantes disparités. Ainsi, près de 9.300 des demandes acceptées portent sur des remboursements inférieurs à 800 euros ; 5.700 demandes concernent un montant supérieur. (...)
Vincent Drezet, secrétaire général du Syndicat national unifié des impôts (Snui), insiste pourtant sur le fait que "la majorité des bénéficiaires sont effectivement des gens qui n'ont pas de gros revenus, mais en termes de montants remboursés, c'est une minorité de contribuables aisés qui profitent du bouclier fiscal" (source Nouvel Obs).
Une dernière chose: le moral des ménages est au plus bas depuis 1987 (c'est la troisième fois que ce blog vous rapporte cette information), et le chômage est reparti à la hausse.
Ami sarkozyste, où es-tu ?

(*) Cf. Marie Masmonteil, présidente du collège cinéma du SPI, sur France Inter, jeudi 26, 9H30;
(**) à l'exception notable mais attendue du Figaro.

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