De mon point de vue,
Il n’y a pas la présence et l’absence,
mais seulement la présence.
Et en son sein, la croyance, l’idée, la perception que l’on puisse parfois lui échapper.
Cette perception ne voile rien,
la présence la contient.
Et malgré toutes les tentatives que nous faisons à chaque instant pour fuir la présence,
malgré notre acharnement à éviter d’embrasser cette évidence,
la présence demeure.
On ne peut s’en rapprocher,
on ne peut faire que semblant de s’en éloigner.
Quand l’évidence de l’omniprésence est vue,
La présence se dévoile sous tous ses aspects.
Et alors,
tout s’y joue,
tout s’y vit,
même l’absence,
qui est vue comme simple expérience au sein d’un même instant,
simple mouvement au sein de l’éternité silencieuse.
Ici l’invitation est bien sûr d’embrasser le réel qui se présente à chaque instant,
de densifier et intensifier notre présence par le simple fait d’habiter en nous-même,
de se couler de plus en plus profondément, intensément dans notre corps de chaire, nos sensations, nos perceptions.
Mais surtout, je vous invite à ne plus vous blâmer d’une absence,
ou à rencontrer avec douceur en vous ce blâme,
car l’absence est pure expression de la grâce au même titre que toute chose en ce monde.
C’est dans ce regard de plus en plus doux et aimant posé sur nos absences,
que le va et vient entre présence et absence va devenir une danse du vivant,
Et peu à peu cette danse s’inscrire dans un unique instant éternel.
Séverine
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