Récapitulons.
Un mouvement politique surgi de nulle part qui porte le nom de son fondateur (EM, initiales d’Emmanuel Macron) ;
Un chef unique, qui scénographie ses apparitions devant des groupies à qui on dit quand et comment l’ovationner ;
Une volonté de s’assurer du contrôle étroit et immédiat de tous les rouages importants de l’administration d’Etat ;
Une même volonté de contrôler l’accès des médias à l’information (procès contre Libé, menaces contre ceux qui publieraient des photos non autorisées, etc.) ;
Un régime s’appuyant sur des élus et militants pour la plupart sans culture ni formation politiques, simplement réunis dans la communion autour du chef charismatique ;
Une concentration des pouvoirs de police politique dans un « Centre national du contre-terrorisme » directement sous la coupe du chef, le tout appuyé sur un état d’urgence inscrit dans le marbre de la loi, où le juge voit son intervention circonscrite au strict minimum ;
Un parlement quasi-monocolore ;
Une propagande insistante sur la jeunesse, la force physique du leader, sa poigne de fer, son ascendant sur les autres dirigeants européens censés courber devant sa nouvelle puissance ;
Une idolâtrie de ses proches collaborateurs qui le qualifient de « maître » ;
Et le tout en un mois !
Imaginez le retour d’attentats, surtout s’ils sont attribués à l’extrême-droite. Ce sera tellement facile de considérer que le chef est légitime à nous protéger et à bâillonner une opposition dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics. Tout est en place.
Ne restera plus aux « Marcheurs » qu’à s’organiser pour être présents dans la rue, sur les marchés et à diffuser avec insistance la propagande du régime.
Cauchemar ou anticipation ?
Quoi qu’il en soit, le principe de précaution vaut en politique comme ailleurs. Il ne faut pas courir le risque. Toutes les droites et les gens soucieux de démocratie doivent s’unir pour organiser la résistance, à commencer par la défense des libertés publiques.