Ce matin, en relisant mes notes, je retrouve cet extrait du livre de Frédéric Beigbeder, en 2012, et qui dit si justement le « mal » amoureux ! (Mais je ne suis évidemment – et ma vie le prouve – pas d’accord avec le titre de l’ouvrage)
« Je pense à toi tout le temps. Je pense à toi le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à toi plus longtemps.
Je pense à toi le soir, quand tu me manques au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu’à toi, avec l’effet contraire.
Je pense à toi quand je te vois et aussi quand je ne te vois pas. J’aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n’y arrive pas. Si tu connais un truc pour t’oublier, fais le moi savoir. Je viens de passer le pire week-end de ma vie. Jamais personne ne m’a manqué comme ça.
Sans toi, ma vie est une salle d’attente. Qu’y a-t-il de plus affreux qu’une salle d’attente d’hôpital, avec son éclairage au néon et le linoléum par terre ? Est-ce humain de me faire ça ? En plus, dans ma salle d’attente, je suis seul, il n’y a pas d’autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magazines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin. J’ai très mal au ventre et personne ne me soigne.
Être amoureux c’est cela : un mal de ventre dont le seul remède, c’est toi. J’ignorais que ton prénom prendrait tant de place dans ma vie. »
{ Extrait de « L’Amour dure trois ans » }