J'ai vomi dans mes cornflakes
Le point commun entre Moby et Roger Waters, c'est cette vision pérenne d'un monde encore plus décadent que celui d'Onfray, c'est dire. Pur pathos ! Ils universalisent la déprime en exacerbant la bimbeloterie visuelle de la société du spectacle jusqu'à écœurement (tout en vendant des milliers de disques). On chausse les lunettes du nihilisme, perdus qu'on est dans un coin de l'univers, d'un univers insensé qui n'est pas fait pour nous qui rêvions altruisme et harmonie. Alors on est scotchés devant cette logorrhée informative, fleuve opaque noyant notre conscience dans son bouillonnement atonal fabriqué pour nous lobotomiser. Du romantisme désespéré new-age. Au bout de trois whiskies, on a tous un peu cet état d'esprit là.