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Critique Ciné : Okja (2017)

Publié le 29 juin 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Okja // De Joon-Ho Bong. Avec Seo-Hyun Ahn, Tilda Swinton et Jake Gyllenhaal.


Le réalisateur de l’excellent Snowpiercer nous offre ici Okja, le premier film de Netflix qui aura été en compétition lors du dernier Festival de Cannes. Ce film est ambitieux alors que son histoire sort vraiment du commun. Okja est une proposition de cinéma différente, qui est à la fois bouleversante, humaine, politique et divertissante. Il n’y a pas grand chose à redire sur Okja alors que le film dépeint à merveille notre monde et la morale que certains assument pour leurs petits besoins. On retrouve alors dans Okja le message que Joon-Ho Bong voulait faire passer dans Snowpiercer. Si la morale est ici complètement différente, elle n’en reste pas moins brillante. Le film a au moins l’audace de montrer tout un tas de choses à sa façon, notamment en délivrant son message. Mais comme Snowpiercer, c’est l’interprétation que fait le spectateur du film qui importe le plus. Ce qui est étonnant c’est de retrouver ce film sur Netflix alors qu’en sortant au cinéma, il aurait pu devenir l’une des plus grandes surprises. Il y a quelque chose d’intéressant dans ce film dans le sens où Okja, le super cochon, est un monstre, créé de toute pièces afin de créer un miroir à l’humanité qui avait besoin de comprendre que sa vanité et son impossibilité de se mettre d’accord sur quelque chose est un problème.

Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s'est occupée sans relâche d'Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l'animal jusqu'à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l'entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille.

Joon-Ho Bong est un brillant réalisateur et scénariste car il est capable de mélanger la culture occidentale à la culture asiatique. En effet, on retrouve un peu de Miyazaki dans cette aventure en version live (et non animée) tout en offrant aux spectateurs occidentaux quelque chose qui pourrait leur faire penser à E.T. car il y a un angle Spielberg-ien qui finalement est une bonne surprise. Ce n’était pas simple de mélanger ces deux univers et pourtant Joon-Ho Bong a réussi à le faire de façon brillante. Je pense qu’il faut plus de films de ce genre là, qui permettent de prendre conscience de la cruauté humaine et du mal que l’on fait à cette planète. L’idée des super cochons est intéressante car elle rend le tout encore plus croyable et attachant. Si l’on pourrait croire que Okja veut que l’on devienne végétarien, je ne suis pas sûr que cela soit le cas. Mais plutôt que l’on arrête les OGM, ici transposés aux animaux modifiés pour un rendement supérieur. Côté casting, tout le monde est parfait là aussi. Notamment la petite Seo-Hyun Ahn qui est absolument parfaite sous les traits de Mija. Mais également Tilda Swinton qui incarne ici un personnage qui ne pouvait pas être mieux pour elle.

Note : 9.5/10. En bref, un film brillant comment Hollywood ne sait plus en produire depuis longtemps.


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