Labels or Love

Oui, oui, oui, tu peux geindre lecteur, que le peu que tu as vu de l’article ne présage pas du meilleur.

“Que t’arrive t-il Elsa?”, que tu pleures. “Où sont les références culturelles que d’habitude je me sens tout con quand je te lis?”.

T’es mignon mais t’es tout moche quand tu pleures, et qu’aujourd’hui j’ai décidé de faire grève du QI.

Point.

Et puis attends, si ça parle pas un peu futilités ici, on va oublier qu’on est sur un blog de fille et jamais j’aurai de cadeaux de fille?

On ose même pas y penser.

On en plongerait dans une dépression abyssale.

On aurait plus de but dans la vie, même.

Rends-toi compte.

Donc. Il y a quelques jours je recevais la bande-son, que dis-je? The Motion Picture Soundtrack de Sex and the City.

“Oh mais Elsa, tu es donc de ces connasses-là?” que ça piaffe.

Non mais attends, resituons si tu le veux bien: j’ai pas payé pour, je l’ai eu gratos. Manquerait plus que ça.

Et en ce qui concerne le film, je ne perds jamais une occasion de payer pour aller voir un film devant lequel je vais pouvoir faire péter l’oeil critique.

J’avoue, c’était un peu gagné d’avance, je savais déjà que j’allais être consternée. Bon mais alors attends, mets pas la cadillac rose avant le moteur à injection, que j’en reviens à cette foutue BO.

Elle m’est arrivée absolument défractée, la bestiole:

Un peu comme une manifestation physique de comment le concept Sex & the City est tout ébréché et tout fendillé du dedans.

Tout naze, oui, aussi.

(On en profite pour dire à BRM qu’ils pourraient soigner leurs colis postaux; ou aux employés de la Poste de pas trop en vouloir aux gens qui ont un vrai métier et donc, de ne pas se venger sur les paquets. En vous remerciant)

Dès la première piste t’es un peu hypnotisé par la chanson de Fergie, la seule femme au monde à ressembler à un vampire de Buffy sans maquillage. Non mais vraiment. C’est à dire que t’es bien conscient que c’est de la bonne daube en barre, mais y’a un truc fascinant dans les paroles:

I already know what my addiction is
I be looking for labels, I ain’t looking for love
I shop for purses while love walks out the door
Don’t cry, buy a bag and get over it

Moi, ce genre de trucs, ça me ralentit le flux sanguin au niveau du cerveau, et je tombe dans un état proche du végétatif.

Genre aussi réactive qu’un bout de mortadelle.

Et après ça, pendant le reste du CD, t’as même plus l’impression d’écouter quoi que ce soit.

J’ai envie de dire “tant mieux”.

Le sixième jour, Sex and the City créa sa bande-son à son image.

Vide.

PS: petit rappel, c’est le dernier jour pour voter pour vôtre lettre d’amour préférée. Si tu veux voter, tape UN, si tu veux pas voter, tape-moi pas.