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Au plan sectoriel, on notera que ce phénomène n’est pas isolé mais s’est opéré sur un front très large sur l’ensemble des secteurs confirmant une reprise généralisée. Ce rebond des résultats des sociétés européennes et de la zone euro en particuliers recèle encore des marges de rattrapage considérables. Ce rebond ne saurait effacer le retard accumulé au cours des dix années précédentes par rapports aux sociétés américaines. Ainsi de 2007 à 2016, les bénéfices par action ont baissé de 45 % en Europe et jusqu’à 50 % en zone Euro, alors que dans le même temps, ceux du Standard and Poor 500 ont bondi de près de 30 %. Actuellement malgré ces bonnes nouvelles, les marchés ne suivent pas l’optimisme politico et macro-économique. La faiblesse de l’inflation, liée à la baisse des prix du pétrole, et l’incertitude autour de la politique économique américaine ont conduit les investisseurs à faire un pas en arrière et a déprimé les marchés de taux. Le marché obligataire n’intègre désormais quasiment plus d’augmentation des taux directeurs aux Etats-Unis dans les 18 prochains mois. Le marché sous-estime la force de cette reprise et ce repli doit être mis à profit pour compléter les investissements en actifs risqués en privilégiant la zone euro.
A propos de l'auteur : Eric Lefèvre-Pontalis est esponsable de la gestion de la banque privée chez Degroof Petercam.