Je découvre progressivement pourquoi le Marxisme a eu la vie aussi dure. C'est la biographie de F.Mitterrand, confirmée par l'ouvrage sur la revue Esprit, qui m'a fait comprendre ce qui s'est passé. Apparemment l'intellectuel pense que son rôle est de défendre "l'exploité". Or, l'exploité votait communiste. Donc l'intellectuel devait être communiste.
Cela pose beaucoup de problèmes. Tout d'abord, implicitement, l'intellectuel préfère la minorité à la majorité. Ensuite, je ne suis pas sûr que ceux qui votaient communiste goûtaient particulièrement Marx. Il me semble que le Parti communiste apportait surtout à une classe de la population une certaine fierté. Mon grand père, par exemple, était fier de me dire que telle ou telle innovation de la SNCF venait d'un cheminot. Ce qui m'amène à me demander si la raison d'être du PC, comme celle du FN, n'est pas le mépris que l'intellectuel manifeste vis à vis du reste du peuple. Ce serait un curieux paradoxe.