A Cure for Life // De Gore Verbinski. Avec Dane DeHaan, Jason Isaacs et Mia Goth.
Gore Verbinski est plus connu pour être le réalisateur des trois premiers volets de Pirates des Caraïbes ou encore du très mauvais Lone Ranger que de A Cure for Life. Ce dernier est passé inaperçu et je trouve cela dommage car finalement c’est le meilleur film du réalisateur depuis The Weather Man (2005), voire de Rango (2011) si l’on compte les films d’animation. Cela fait donc un bout de temps qu’il ne m’avait pas éblouie et avec ce film qui n’est pas sans faire écho à Shutter Island de Martin Scorsese ou encore Coma de Michael Crichton. Au premier abord, on dirait un vrai blockbuster alors que ce film se veut beaucoup plus intelligent et réflexif sur sa façon d’aborder son histoire. Par chance, ce n’est ni une suite, ni un remake, ni même l’adaptation d’un livre. A Cure for Life est un film original. Et rien que pour ça, je trouve qu’il a été bien trop sous estimé. Car le propos est intelligent et tient durant 2h20 sans temps morts (ce qui n’était vraiment pas gagné au premier abord). Le film joue alors à contre courant, loin des ambitions actuelles et c’est justement l’une des réussites. Ecrit par Justin Haythe (Lone Ranger, Les noces rebelles) sur une idée de lui-même et Gore Verbinski, A Cure for Life sait comment sortir des sentiers battus et pas seulement pour son histoire, aussi pour son casting.
Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse.Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre…la Cure.
En effet, le casting est lui aussi très bon. A commencer par le jeune Dane DeHaan (Chronicle, The Amazing Spider-Man) qui m’a bluffé du début à la fin du film, accompagné d’un Jason Isaacs (Harry Potter, Star Trek Discovery) aussi étrange que flippant. A Cure for Life mélange alors tout un tas de choses, que cela soit des éléments fantastiques ou encore des éléments beaucoup plus dramatiques avec une grosse pointe de suspense que le scénario maîtrise jusqu’à la révélation finale. Cela fait du bien de voir des films originaux qui ne viennent pas de l’imagination d’un livre ou d’une oeuvre déjà réalisée par le passé. Surtout que A Cure for Life apparaît vraiment comme une sorte d’anomalie, un film inattendue. Bien entendu, il y a quelques longueurs mais finalement ces longueurs n’entachent jamais la qualité de A Cure for Life. Du début à la fin, le film tient son sujet et sait maîtriser son histoire. A Cure for Life sait toujours nous surprendre et nous offrir des tas de surprises au bon moment. Mais les surprises ne viennent pas que de l’histoire, elles viennent aussi de la mise en scène d’un Gore Verbinski que l’on n’avait pas vu aussi inspiré depuis un sacré bout de temps. C’est à croire que finalement le réalisateur prend plus son pied avec des projets qui sortent du commun que des trucs qui proviennent de franchises déjà éculées qui sont en bout de course.
Visuellement, c’est irréprochable. Le film est magnifique et je trouve que cela fait un bout de temps que l’on n’avait pas vu un film aussi inspiré de ce point de vue là. Même si c’est une histoire horrifique et fantastique, le film sait rendre l’ensemble beau et je pense que c’est ce qu’il y a de plus important là dedans. Il est aidé par le lieu mais pas seulement. Ainsi, A Cure for Life est une belle réussite qui n’a peut-être pas eu les critiques ou l’attention qu’il méritait.
Note : 8/10. En bref, un film étonnant.
Date de sortie : 15 février 2017