La Planète des Singes : Suprématie // De Matt Reeves. Avec Andy Serkis, Woody Harrelson et Steve Zahn.
Déjà à l’origine du second volet de la saga, La Planète des Singes : L’affrontement (2014), Matt Reeves est de retour derrière la caméra. Le réalisateur de Cloverfield tente alors ici de nous plonger dans un univers de singes qui doivent lutter pour survivre face à un groupe de soldats humains qui ont envie de sauver leur peau. Si l’on ne peut pas enlever à La Planète des Singes : Suprématie son côté émotionnel fort, je trouve que cela ne fonctionne pas totalement. Le film souffre de pas mal de longueurs alors que la vie de ces singes devrait justement être un peu plus palpitante. Le film manque ainsi cruellement d’action sauf qu’il ne se rattrape pas du tout sur le reste (et donc sur des scènes laissant place à une réflexion supplémentaire). Car le but de La Planète des Singes : Suprématie est de raconter comment l’homme est un loup pour l’homme et que c’est lui-même qui a créé sa perte, ce n’est pas la faute aux singes. Le film a pourtant de bonnes idées, notamment en choisissant Woody Harrelson pour incarner le vilain de ce troisième volet. Ce n’est pas un vilain comme les autres et qui a une part d’humanité forte que La Planète des Singes : Suprématie n’a malheureusement pas le temps de développer suffisamment à mon goût. Ainsi, ce troisième volet ne cherche pas à refaire le second volet mais à apporter quelque chose de beaucoup plus psychologique.
Dans ce volet final de la trilogie, César, à la tête des Singes, doit défendre les siens contre une armée humaine prônant leur destruction. L’issue du combat déterminera non seulement le destin de chaque espèce, mais aussi l’avenir de la planète.
Il est appréciable tout de même de voir La Planète des Singes : Suprématie ne jamais tomber dans tous les pièges de films d’action basiques, comme cela avait pu être le cas pour le second volet de la franchise. Je trouve alors que les clins d’oeil à La Planète des Singes des années 60/70 est une bonne chose, même s’il faut vraiment connaître la franchise pour les apprécier. Surtout que cette nouvelle franchise est loin d’être un remake mais bel et bien une réinvention de l’histoire de La Planète des Singes. Ce que je demande cependant c’est si cette histoire qui nous est comptée va finir par la fin du monde, comme dans la version originale, ou alors si la franchise nous réserve de nouvelles surprises. Ce qui est étrange avec La Planète des Singes : Suprématie c’est que je n’ai pas spécialement pris mon pied avec le film, mais je n’ai pas non plus passé un mauvais moment. Notamment car le film est visuellement très fort et techniquement cela reste une belle prouesse pour donner des émotions aux singes que de les faire incarner par des acteurs qui existent réellement. La Planète des Singes : Suprématie ne cherche donc pas à être un film d’action, mais à être à contre courant. On va dire pourquoi pas tant que la proposition reste aussi sympathique.
Note : 7/10. En bref, un film émotionnellement chargé, à contre courant du reste.
Date de sortie : 2 août 2017