I
A quoi penses-tu ?
Je pense au premier baiser que je te donnerai.
II
Baisers semblables aux paroles du rêveur
Vous êtes au service des forces inventées.
III
Aux rues de petites amours
Les murs finissent en nuit noire
J'aime
Et mes rideaux sont blancs.
IV
Sans éclat et douce à son nid
Elle apparaît dans un sourire.
V
Le 21 du mois de juin 1906
A midi
Tu m'as donné la vie.
VI
J'ai dit facile et ce qui est facile
C'est la fidélité.
VII
Il faut la voir au dur soleil grevé de roches inaccessibles
Il faut la voir en pleine nuit
Il faut la voir quand elle est seule.
- 1942 -
Paul Eluard
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