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Le Pen : c'est pas mon problème

Publié le 31 juillet 2017 par Mangalia
Mangalia a voté contre le Front National en 2017Et vous ?
Bien que voté blanc soit un droit à part entière, c'est un peu la matière noire de la démocratie. Laisser de côté, il n'est pas considéré lors du comptage symbolique et obligatoire du dimanche soir. Hors tous les 5 ans, nous avons tous un peu le pouvoir et le devoir de voter : de faire peser nos voix. Je considère que c'est un devoir d'appartenance : celui de la France. Je le dis et je le reconnais, j'ai du mal à comprendre ceux qui votent blanc ou ne votent pas du tout. Surtout, je ne leur pardonne pas de voter blanc (ou de ne pas voter) lorsque les Le Pen sont aux portes du pouvoir. Loin de rentrer dans des considérations stratégiques, ne pas se prononcer lorsque des partis extrémistes sont aussi proches de la victoire me désespère.
On aura tous été choqué par la très mauvaise prestation de Marine Le Pen lors du débat télévisé, et surpris par Emmanuel Macron qui aura maîtrisé du début à la fin les rictus nauséabonds et les attaques mensongères de Marine. Bien que ce deuxième tour n'ai pas laissé passer la droite extrème, plus le temps passe et plus la mémoire s'efface. A cette vitesse, le clan sera bientôt à la tête du pays mais c'est sans compter sur l'incroyable mixité de la France. C'est cette pluralité qui est, et qui sera, le bouclier dont la France a tant besoin.
En tant que fils d'immigrés et de déportés, je sens depuis longtemps un changement profond, latent et puissant de la société française : voter Le Pen n'est plus tabou. Mais ce qui m'attriste, c'est qu'aujourd'hui ne pas voter contre peut être légitime selon les "insoumis". De quel changement est-il question et contre quoi certains se battent ?
  • "C'est pas mon problème"
Le premier à l'avoir dit c'est Mélenchon. A mes yeux, sa phrase révèle à quel point il est dangereux, autant que Le Pen. On dit que Mélenchon et sa politique est incompatible avec Le Pen et le Front National mais franchement, je n'en sais rien. Je ne fais pas confiance. Et je constate qu'il n'a pas aidé ceux qui ont voté pour lui et dont certains attendaient une réponse. Gourou malgré lui, il devait assumer son rôle mais il aura préféré se taire : je ne lui pardonne pas.
Avant d'aller plus loin, je vous invite à lire cet article.
Une bonne partie des abstentionnistes ou des votes blanc avaient raison de penser que, si Marine Le Pen passait, ça n'aurait plus été leur problème. Sur Facebook ou YouTube, celles et ceux qui écrivaient cela (il y a toujours des exceptions) étaient françaises et français de génération en génération : il n'aurait donc pas risqué grand chose avec le Front National. Et bien qu'à l'opposé de ce parti politique, ils n'en restent pas moins décider à faire bouger les lignes à tel point de les laisser bouger toutes seules, enfin sans eux... Vous comprenez la logique ? Il reproche à Emmanuel Macron d'être l'ami des banques, des médias, des puissants et ne vaut donc pas mieux que Le Pen. Des raccourcis trop faciles qui masquent une autre réalité tout aussi surprenante et plutôt positive (même pour les insoumis) : sa jeunesse, son manque d'expérience, son côté rebelle, son intérêt pour l'innovation... Ce type à mon âge ! Il ne peut que dépoussiérer ce système que les insoumis ont tant envie de bousculer. Alors je me répète, je ne comprends pas comment on peut nier que notre Président Macron apporte un vent nouveau ? Travailler pour les banques et s'enrichir n'est pas non plus un crime. Mélenchon est un leader charismatique. Il maîtrise le pouvoir des images, il porte une vision et un projet. Hitler, Mussolini, Ceaucescu avaient aussi un projet. Ce projet, ce n'est pas leur problème.
  • C'est le problème des autres
Les autres, c'est tous ceux qui auraient eu beaucoup à perdre avec Le Pen au pouvoir. Dois-je les citer ? Ils vivraient la peur au ventre. Ils auraient cependant la chance d'être aider par leurs amis, ceux là même qui les auraient lâché au deuxième tour. Que feront-ils si une purge ethnique pointait le bout de son nez (soyons réaliste, par purge j'entends plutôt des mesures économiques discriminatoires plutôt que l'extermination d'une partie de la population), quand on oserait supprimer des livres scolaires une partie de l'histoire de France, quand on abolirait le droit de vote des immigrés et des enfants d'immigrés ? Que feront-ils pour les juifs français obligés de se cacher ? La seule chose que les insoumis feraient, ce qu'ils aiment faire : manifester. Encore faudrait-il que Le Pen l'autorise. Et pendant ce temps, leurs amis subiraient des dommages unilatéraux...
Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons 
Georges Brassens
A une époque la jeunesse emmerdait le Front National.

Maintenant la jeunesse c'est ça :

Le Pen : c'est pas mon problème

En référence à la visite annuelle de Marine Le Pen à des festivités d'un autre siècle en Autriche

Et ça aussi :

Le Pen : c'est pas mon problème

Sans mots


Même ceux qui ont aider directement ou indirectement "la France insoumise" à se fédérer autour de Jean Luc Mélenchon rejettent sa position dangereuse.

Le Pen : c'est pas mon problème

Merci Stéphane


Vous l'aurez compris, j'avais commencé mon post avant le deuxième tour. Après le soulagement donc, je me suis décidé à terminer ce post qui n'en reste pas moins le reflet de ma pensée à l'égard d'une France qui se cherche et qui frôle un point de non retour. Je le dis car je le pense : Le Pen et Mélenchon sont dangeureux. Méfiez-vous des extrêmes. Aussi, pour nuancer mes propos, sachez que j'ai de nombreux amis qui ont voté pour Mélenchon et qui voteront aux législatives pour un candidat de la France Insoumise. Ils sont toujours mes amis. Je ne porte pas un discours de haine, de violence ou que sais-je encore ? J'apporte ma contribution au débat politique.
Un dernier point important pour moi, n'oublions pas notre devoir de mémoire. Nos ancêtres auraient sûrement aimé vivre avec nos libertés mais peut-être moins avec le taux de chômage actuel. Ne soyons pas aveugle, le chômage ne fera jamais autant de morts que la guerre. Fuyons les dictateurs et la folie des grandeurs, méfions-nous des extrêmes et des raccourcis faciles : soyons critique et restons ouvert au monde.

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