MERCI AMPUS
Toi, dont tant de villageois ont grandi dans tes murs, tu ne sais pas, cher AMPUS, quelle peine serre les cœurs de ceux que leur métier oblige à te quitter.
Comment pourrais-tu deviner qu’une petite famille, ici installée depuis quatre années, a vécu auprès de toi tant de bonheurs et de joies au pied de tes collines, au cœur de tes rues médiévales, à l’ombre de ton micocoulier et auprès de ta vieille fontaine ?
Ici, ce jeune couple s’est aimé, leur petite fille est née, leur chat s’est beaucoup promené et leur chien à trois pattes a sereinement vieilli.
Ici, le ciel était d’un bleu merveilleux, le soleil doré et le mistral soufflant aux alentours se nourrissait un peu de leur amour.
Comme décor, ils avaient au printemps la visite des moutons, le chant des oiseaux dans leurs oliviers ; l’été les lavandes qui embaumaient et l’hiver la chaleur d’un feu de bois quand il faisait un peu trop froid.
Ici, il y avait des voisins charmants, discrets mais attentionnés.
Ici, il y avait toujours des festivités à partager : la balade gourmande, la retraite aux lampions, le marché de Noël, les crèches colorées, le vide-grenier.
Même en ce jour de départ, ce trente juillet 2017, c’est comme si, sans le savoir, Ampus faisait un signe d’au-revoir à une petite fille de trois ans, si fière de son village, en organisant la fête des enfants. Elle aura pu y faire un petit tour avant de le quitter. Et à midi, la page s’est tournée.
Alors, moi la belle-mère, la maman, la grand-mère, moi qui ai adoré venir auprès de toi chaque année, accepte cher AMPUS que ma plume se fasse messagère et t’écrive, au nom de ceux qui me sont si chers, de la plus petite aux plus âgés, leur émotion et leur regret de devoir te quitter.
AMPUS, petit joyau préservé de Provence, garde précieusement ton authenticité que bien des villages de France peuvent t’envier et transmets à tes habitants la pensée nostalgique et émue de mes enfants. Maéva, Sébastien et Amélia ont emporté dans leur cœur un petit bout de toi.
Colette Dahais