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Critique Ciné : Compte tes blessures (2017)

Publié le 04 août 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Compte tes blessures // De Morgan Simon. Avec Kevin Azaïs, Monia Chokri et Nathan Willcocks.


Pour un premier film, Morgan Simon a décidé de frapper fort et c’est avec Compte tes blessures qu’il débarque dans le monde du cinéma. L’histoire de ce film est aussi poignante que fascinante, celle d’un fils qui veut se rapprocher de son père mais qui va finalement réussir à lui piquer sa petite amie. Le film est abrupte par moment mais c’est surtout sur Kevin Azaïs, toujours aussi bon, que le film repose. Le film repose alors avant tout sur des thématiques simples : notamment celle des non-dits ou encore du fait qu’il est impossible de communiquer entre un père et son fils. Le récit est terrible, mais d’une vraie profondeur qui lui donner toute sa candeur. Car cela a beau être un film dur, il n’en reste pas moins tendre par moment ce qui permet de s’attacher au personnage de Vincent. Ce dernier a beau aimer le hard rock, les tatouages et être une tête brûlée sur certains points, il est aussi quelqu’un de gentil comme tout. Le film sait alors traverser l’histoire de façon intelligente sans jamais vaciller. Mais si Kevin Azaïs est parfait dans le rôle de ce jeune homme perturbé par la relation compliquée qu’il a avec son père, Nathan Willcocks est parfait dans le rôle du père, rugueux et fatigué qui sait asseoir sur son visage l’expression d’un homme perdu dans la vie.

Chanteur charismatique d'un groupe de hard rock, Vincent, 24 ans, a déjà tatoué la moitié de son corps. Avec sa gueule d’ange et son regard incandescent, le monde lui appartient. Mais l'arrivée d'une nouvelle femme dans la vie de son père réveille les tensions. Vincent n’entend plus retenir sa colère, ni son désir.

Compte tes blessures vient alors parler de ces gens qui ont l’air d’avoir perdu tout espoir dans leur vie, qui sont à mi chemin entre deux eaux et qui tentent d’aller de l’avant avec ce que la vie peut leur offrir. Le film a aussi ses défauts, notamment car le scénario tourne parfois un peu en rond malgré de belles thématiques plutôt bien abordées qui permettent de se laisser happer par ce qui nous est raconté. Le côté intimiste du film le dessert parfois sans pour autant que cela ne soit un défaut. Disons que le film n’est pas impudique, mais il sait être brûlant par moment et respecter chacun des personnages pour ce qu’ils ont à raconter. Je me demande si Morgan Simon n’a pas inséré un peu de sa vie personnelle là dedans car dans certains plans on sent l’émotion et la volonté du réalisateur de mettre des petits trucs sur le coté afin de ne pas trop en montrer de lui-même. Mais Kevin Azaïs apporte tellement de nuances dans son personnage que malgré ce que le réalisateur pourrait avoir envie de cacher, tout est finalement visible à coeur ouvert et le résultat est parfois saisissant. Reste alors la mise en scène, plutôt sympathique. Morgan Simon a un oeil à lui donc j’espère que son prochain film sera du même acabit.

Note : 6.5/10. En bref, un premier film encourageant.

Date de sortie : 25 janvier 2017


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