The Handmaid’s Tale // Saison 1. Episode 10. Night.
SEASON FINALE
Alors que l’on aura droit à une seconde saison de The Handmaid’s Tale, je dois avouer que je ne m’attendais pas à vivre un épisode aussi épuisant moralement que celui-ci. Mais June/Offred va savoir comment tenir tête aux autres et notamment Aunt Lydia en refusant de lapider Janine. Cette dernière, qui a voulu se suicider et qui a mis en danger l’enfant, méritait d’après les codes de la société dans laquelle ces femmes vivent, de mourir par lapidation. Sauf que personne n’a envie de lapider une femme comme Janine et la tuer de la sorte. Elle ne mérite pas ça. Même si tout cela reste terrible, je dois avouer que The Handmaid’s Tale est capable de nous plonger dans des scènes angoissantes comme celle de La Réunion avant la lapidation. Il y a des tas de moments du genre dans cet épisode, comme quand June voit sa fille au loin et ne peut pas l’atteindre ou se faire entendre. Ou encore Serena Joy qui montre encore un peu plus son vrai visage. Elle que je voyais devenir une alliée dans l’histoire de June est finalement tout l’inverse. C’est sans compter sur Moira qui va de son côté pouvoir enfin souffler un peu. De toute façon, The Handmaid’s Tale n’avait pas besoin de nous dire ce qui se passe avec June/Offred, Moira, Emily/Ofglen, Serena Joy, car la prestation de chacune des actrices en dit long. Les expressions sont tellement fortes que cela se passe de dialogues.
Le créateur Bruce Miller nous embarque avec « Night » dans une conclusion ouvrant de nouvelles portes alors que Hulu a de toute façon déjà renouvelé The Handmaid’s Tale pour une saison 2. En embrassant l’ambigüité narrative, laissant quelques pistes pour la suite. Que va t-il arriver à June après être montée dans ce van à la fin de l’épisode ? Et ceux qui l’on aidé sont-ils des amis ou des ennemis ? Des sauveurs ou des oppresseurs ? Ou sont-ils tout simplement les deux ? La série a passé une saison a créer quelque chose qu’il est encore difficile de décrire même si l’histoire reste en grande partie prévisible à sa façon. Ce que cet épisode nous confirme également c’est que June/Offred est enceinte. Et cela se trouve être un cliffangher dans une série alors que dans un sens, cela ne devrait pas vraiment en être un. En grande partie car avec tout ce que June/Offred a subit cette saison, il était logique de la voir tomber enceinte. En tout cas, de mon point de vue. Mais The Handmaid’s Tale aime s’amuser très justement de tout cela et nous délivre alors quelque chose de véritable efficace et soigné. Finalement, quand June/Offred dit à Nick qu’elle est enceinte, la furie Serena qui a vu Nick mettre sa main sur le ventre de June (et Nick voyant Serena en train de le regarder), permet de mettre un peu de clarté dans cet ensemble.
Si ce dernier épisode donne une jolie conclusion à une très belle saison, je me demande encore ce que The Handmaid’s Tale a en stock maintenant qu’elle a raconté pas mal d’histoires et que les personnages connaissent un peu une sorte de crise existentielle qui ne permet pas de trop voir où est-ce que The Handmaid’s Tale veut désormais en venir. Finalement, cette série aura été une bonne surprise du début à la fin. Car finalement, en mélangeant un brin de lumière avec l’horreur que vivent ces personnages, on peut retenir plusieurs choses sur la personnalité de chacun des personnages alors que leurs traits ressortent plus que jamais auparavant dans cet épisode : Aunt Lydia est à la fois un monstre et une femme maternelle (sa capacité à terroriser ces femmes mais en même temps à lâcher une larme quand elle demande une lapidation), Serena est à la fois une diablesse et le produit du monde dans lequel elle vit (car l’on sent le personnage coincé mais en même temps sadique). June est à la fois June et Offred, etc. Reste à voir où est ce que The Handmaid’s Tale compte nous embarquer désormais…
Note : 10/10. En bref, belle fin à belle saison.