Un article de Reason.com

Vous vous rappelez combien il faisait bon vivre dans les années 1970 ? Si c’est le cas, votre expérience fut assez différente de celle de Monsieur Tout le Monde. En réalité, ce sont la libéralisation et la mondialisation de l’économie qui commencèrent à la fin des années 1970 et qui se sont accélérées dans les années 1980 qui ont permis un recul massif et sans précédent de la pauvreté mondiale. Contrairement à ce que l’on croit généralement, les taux de pauvreté des États-Unis n’ont pas augmenté du fait de la mondialisation libérale de l’économie. Comparés au reste du monde et aux évolutions historiques, ils continuent à fluctuer à l’intérieur d’un couloir étroit de faible valeur absolue. Regardons d’abord ce qui s’est passé au niveau mondial. En 1981, année durant laquelle Ronald Reagan devint le 40e Président des États-Unis, 44,3 % de la population mondiale vivait dans une situation d’extrême pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1,90 $ par jour et par personne. L’an dernier, ce taux était tombé à 9,6 %, soit une chute de 78 %. En Asie de l’Est, région du monde qui englobe la Chine, l’extrême pauvreté est passée de 80,6 % à 4,1 % de la population sur la même période, ce qui représente un recul de 95 %. Même en Afrique subsaharienne, dont les performances à ce titre sont bien moindres, on a pu observer une réduction de 38 % sur les mêmes critères.



