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Brigitte Macron et l'épineuse question du statut de première dame

Publié le 24 août 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) "Comme celles avant moi, je vais endosser mon rôle public, mais le peuple français connaîtra les ressources mis à ma disposition". Cette sortie publique arrive à point nommé dans l’actuel grand plan de réforme du gouvernement sur la moralisation de la classe politique qui interdit notamment l’emploi de collaborateurs familiaux pour les parlementaires.

La pétition contre l’officialisation du statut de première dame, qui a finalement obtenu un vif succès avec 315.000 signatures et déclenché de nombreux débats médiatiques, avait forcé le gouvernement à revenir sur cette décision et instaurer une "charte de transparence" pour clarifier tous les fonds et le personnel alloué aux activités de madame Macron. Pendant la campagne, le candidat d’En Marche avait pourtant annoncé vouloir créer un statut officiel afin de mettre fin "à une forme d’hypocrisie".

Dans son interview cette dernière semble très satisfaite de cette nouvelle, "nous indiquerons mes rendez-vous et mes engagements sur le site présidentiel afin que les Français sachent exactement ce que je fais", en précisant "il est important que ce soit clair". Elle a ajouté ne pas tellement se sentir à l’aise avec le titre de première dame, "Je ne me sens pas comme une première dame. C’est la traduction d’une expression américaine, une périphrase dans laquelle rien ne me plaît. Je ne suis ni la première, ni la dernière, ni dame. Je suis Brigitte Macron!".

Aux États-Unis, le statut de First Lady est institutionnalisé, même s’il n’est pas inscrit dans la Constitution. Dans la loi du 2 novembre 1978, l’épouse du président américain a droit à une équipe de douze personnes et un chef de cabinet. La première dame s’engage très souvent dans le domaine caritatif, et peut parfois, comme Hillary Clinton ou Michelle Obama, avoir une véritable influence politique.

En France aucun texte n’a jamais défini le cadre des actions de l’épouse du chef d’État, et le statut de première dame n’a techniquement jamais existé, même si dans les faits cette position a toujours représenté un coût pour l’État. Les dépenses en 2013 pour Valérie Trierweiler avait par exemple représenté 400.000€. Bernadette Chirac détient elle le record avec un budget annuel de 960.000€ par an, selon une enquête de VSD en 2013. Brigitte Macron ne sera pas rémunérée mais dispose de trois collaborateurs, dont deux conseillers présidentiels, Olivier Costa, directeur de cabinet et de la communication, Tristan Bromet, chef de cabinet, et d'une secrétaire. Le dispositif est moins nombreux que celui dont disposait Valérie Trieweiler avec cinq collaborateurs, Carla Bruni (huit) et Bernadette Chirac (une vingtaine). 

Brigitte Macron - qui avait été précédemment attaquée sur sa différence d’âge avec le président - évoque tous ces événements non sans un certain humour, "Avec Emmanuel, je me suis tellement habituée à vivre des choses extraordinaires que je me demande toujours quelle sera la prochaine aventure. Et cela dure depuis 20 ans". "Quand je lis des choses sur notre couple, j'ai toujours l'impression de lire l'histoire de quelqu'un d'autre. Pourtant, notre histoire est si simple" poursuit-elle. "Le seul défaut d’Emmanuel est d’être plus jeune que moi!.

Brigitte Macron entend bien "assumer son rôle public" avec comme priorités l’éducation et le handicap. Cette "charte de transparence" fait donc un peu plus de lumière sur cette épineuse question depuis toujours sans réponse du lien entre les activités de la Première dame et l’argent du contribuable, mais sans pour autant trancher définitivement.


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