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Critique Ciné : Les Proies (2017)

Publié le 24 août 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Les Proies // De Sofia Coppola. Avec Colin Farrell, Nicole Kidman et Kristen Dunst.


Après avoir adapté l’histoire de ces adolescentes qui ont volé les plus grandes stars de Hollywood (dont Paris Hilton) dans « The Bling Ring », voici que Sofia Coppola revient avec Les Proies, film primé lors du dernier Festival de Cannes. Mais Les Proies est avant tout l’adaptation du roman du même nom de Thomas P. Cullinan et avait déjà été adapté en 1971 par Don Siegel au cinéma. Et Clin Eastwood tenait alors le rôle principal (tenu dans Les Proies de Sofia Coppola par Colin Farrell). Sofia Coppola rassemble alors des actrices qu’elle a déjà dirigé précédemment comme Elle Fanning (Somewhere) ou encore Kristen Dunst (Virgin Suicides et bien d’autres). C’est par ailleurs la première fois que Sofia situe un film au XVIIIe siècle après avoir exploré pas mal de périodes précédemment. Ce qui est avant tout intéressant dans Les Proies c’est le féminisme qui transpire du début à la fin de l’oeuvre. Ce casting en impose et sait jouer avec le scénario. A commencer par Nicole Kidman parfaite dans le rôle de cette femme froide qui lui sied à la perfection. Cela fait un bout de temps que l’actrice n’avait pas eu un aussi bon rôle entre les mains. Je dirais que le dernier film avec elle qui m’a marqué reste Les Autres c’est dire à quel point… D’ailleurs, il y a un léger point commun avec ce dernier pour la grande maison éloignée de tout.

En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d'un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu'elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l'atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent. Jusqu'à ce que des événements inattendus ne fassent voler en éclats interdits et tabous.

Par ailleurs, il y a aussi quelques trucs qui m’ont dérangés. A commencer par Colin Farrell que je trouve un peu trop absent dans le film. C’est sensé être LE « héros » du film, mais il est absent la plupart du temps. Je comprends le point de vue de Sofia Coppola qui voulait faire un film sur des femmes et la façon dont ces dernières s’en sortent seules en temps de guerre, mais j’aurais peut-être apprécié que Les Proies force un peu plus sur le personnage masculin (ce dernier rappelle à plusieurs fois d’ailleurs le fait qu’il a été mutilé, émasculé par des femmes). Le film touche alors à la virilité et ses symboles à sa façon, et tout cela se noie plutôt bien dans un scénario qui tient la route la plupart du temps. C’est un thriller qui sait créer une certaine forme de tension, notamment quand le silence est imposé. Mais Les Proies aurait pu emprunter à d’autres, notamment à Misery, et imposer un sentiment de peur chez le personnage masculin au milieu de ces femmes pleines de désirs et surtout sujettes à la folie. Les actrices sont parfaites, créant par moment ce sentiment de second degré que le scénario n’imposait pas forcément.  Sofia Coppola reste en tout cas attachée à ses valeurs et Les Proies s’inscrit parfaitement dans la lignée de sa filmographie. On retrouve alors ses obsessions et son style à chaque plan.

Note : 7/10. En bref, un film à la mise en scène soignée et aux femmes fortes. Quelques défauts viennent par moment gâcher le bal qui reste tout de même fidèle aux obsessions et au style de Sofia Coppola.


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