Disjointed // Saison 1. Episodes 1 et 2. Blue Dream / Eve’s Bush.
Quand Disjointed a été annoncée, je savais très bien à quoi m’attendre. En effet, Chuck Lorre (Two and a Half Men, The Big Bang Theory, Mike & Molly) a su asseoir une réputation au fil des années, notamment au travers de toutes ses comédies à succès sur CBS. Mais cette fois-ci c’est sur Netflix qu’il débarque avec une comédie originale sur le monde du cannabis avec… Kathy Bates (Misery, American Horror Story) dans le rôle titre. Quel bon choix de casting tout de même. Outre le changement physique de l’actrice qui lui sied à merveille, Disjointed sait utiliser l’actrice intelligemment dans le second épisode. Le premier n’est pas toujours efficace, pas toujours drôle, mais il sait tout de même créer quelques bonnes répliques. C’est cependant le second qui donne véritablement le ton de la saison et donc de ce que l’on va probablement voir par la suite dans la série. Les dialogues sont alors mieux fichus, les personnages à l’aise et l’ensemble ressemble enfin à une comédie que je pourrais suivre. Je dis bien pourrais… Car il y a un mais. Disons que la série manque de cet humour dont Chuck Lorre a le secret depuis des années. Ou alors faut-il être défoncés pour réellement rire devant cet objet.
Une avocate pour la légalisation du cannabis vit enfin son rêve en ouvrant une zone où en acheter à Los Angeles.
Pourtant, le second épisode est bien meilleur que le premier. La présentation des personnages dans le cold open du premier épisode est un peu longue à venir et surtout manque cruellement de ce second degré « moderne » que Disjointed tente d’apporter. De plus, la série se concentre énormément sur les stéréotypes du genre, ce qui n’aide pas spécialement à apprécier le tout. Alors que Netflix vient de balancer les dix premiers épisodes (sur vingt) de la saison 1 de Disjointed, je pense y aller doucement avec cette mauvaise drogue. Kathy Bates reste l’atout charme de Disjointed, mais elle a bien du mal à faire énormément de choses avec ce qu’elle a entre les mains. Le script ne sait pas toujours créer de bonnes séquences, de bons gags, alors que Chuck Lorre était un maître du genre fût un temps. On est loin de certains de ses succès comme Two and a Half Men ou The Big Bang Theory. Mom et Mike & Molly étant trop différentes… Disjointed ne semble appartenir à aucune catégorie et bien que cela puisse être un atout à certains moments, ce n’est pas trop le cas pour cette série. La série tente aussi de faire trop de choses en même temps, ce qui va rapidement nous égarer et nous donner l’impression d’un truc tout mou comme une chique dont le potentiel n’est jamais exploité.
Note : 3/10. En bref, une déception de plus dans la carrière de Chuck Lorre…