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Disjointed (Saison 1, épisodes 1 à 10) : celui qui a trop fumé de joints...

Publié le 29 août 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Chuck Lorre, autrefois Saint Patron de la comédie américaine commence à se faire un peu vieux. Disjointed est la preuve de son manque de renouvellement et c’est dommage car je suis persuadé qu’il aurait pu faire quelque chose de cette série et du sujet dont il traite, sans compter le casting qui reste séduisant lui aussi. Si je peux comprendre Netflix quand elle a décidé de faire confiance à Chuck Lorre, je ne comprends pas trop pourquoi Disjointed est aussi médiocre, voire mauvaise. J’ai été difficilement au bout de ces dix épisodes que j’ai été regarder en grande partie pour Kathy Bates et seulement Kathy Bates. Cette dernière est une femme qui est vraiment capable d’endurer les pires trucs. Quand elle est apparue dans la saison 3 de American Horror Story la tête coupée posée sur une télévision, c’était déjà signe qu’elle n’en avait plus rien à faire. Alors qu’elle était parfaite dans Harry’s Law par exemple. Mais plus le temps passe et plus ses choix sont assez douteux. Elle avait surement envie de s’éclater avec Disjointed, mais la série ne lui donne jamais suffisamment de matière pour ce faire, ce qui créé forcément une vraie déception logique. Mais il n’y a pas vraiment de logique dans cette série non plus. Disjointed est une série si mauvaise qu’à la fin de ces dix épisodes, je me suis senti vidé de toute envie de rire. Car ce n’est jamais vraiment drôle, même en se forçant un peu ce qui est tout de même impressionnant.

Disjointed est alors une sorte de synthèse de ce que Chuck Lorre a pu faire de pire dans sa carrière (et cela peut arriver à tout le monde, donc je ne lui en veux pas trop) mais quand on a un producteur prêt à laisser des millions sur la table pour développer une série, on tente de faire un truc qui pourrait durer longtemps. Mais Disjointed est abyssale. C’est étrange de voir une comédie aussi vide qui ne sait pas nous faire rire. Car pour rire, il faut réellement réfléchir (ce qui est vraiment difficile à faire). Tout est poussé, ce qui donne l’impression que Disjointed cherche à tout prix le rire du téléspectateur sans jamais vraiment l’atteindre intelligemment. Et du coup, le tout retombe rapidement comme un soufflé. De plus, l’intrigue est prévisible, sans aucune surprise. Et même là, alors que Disjointed aurait réellement pu raconter un truc, tombe dans tous les pièges du genre et fini par ne rien raconter. Kathy Bates était la seule attraction de la saison pour le moment, mais même en étant la partie la moins mauvaise d’une série, on ne peut pas toujours sortir le tout des abysses. Mais si cela s’arrêtait là, je serais gentil. Car Disjointed est aussi très ennuyeuse. J’ai eu de la peine pour ce casting qui se donne pour la plupart corps et âmes en pensant que cela a vraiment du potentiel mais cela ne décolle jamais.

C’est le problème d’une comédie qui cherche à toujours forcer un peu plus les traits. Je ne serais pas là pour suivre la seconde partie de la première saison, on ne m’en voudra sûrement pas compte tenu du truc que tout cela est réellement ici. La série veut en faire des tonnes en même temps, entre comédie et dramédie, entre du Chuck Lorre restreint et du Chuck Lorre qui a plus de liberté puisqu’il est sur Netflix et pas CBS mais même quand Disjointed tente d’être une série osée, elle ne va jamais au bout des choses. On se retrouve alors avec des blagues problématiques qui n’ont pas spécialement de sens et/ou d’intérêt narratif. Je pense qu’il est temps pour Chuck Lorre de prendre une petite pause et à Netflix de dire stop après les vingt épisodes qu’elle a déjà commandé. Je préfère The Ranch dans le genre multi-cam produite par Netflix qui utilise pour le coup pas mal d’atouts du genre et parvient à faire de la comédie de comptoir qui fonctionne car il y a une réflexion intéressante derrière. Dans Disjointed, rien n’est pensé pour nous faire réfléchir ou critiquer le système américain. Rien du tout. Mais alors quel est l’intérêt d’une série sur le monde de la drogue ? Aucun. Weeds a déjà fait tout cela et en plus d’être plus drôle elle était passionnante (même dans ses moments les plus faibles).

Note : 1/10. En bref, pauvre Kathy Bates qui se retrouve encore dans un truc qui ne sait pas la mettre en valeur. Faites revenir Harry’s Law !


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