Marvel’s The Defenders // Saison 1. Episodes 5 et 6. Take Shelter / Ashes, Ashes.
Avec ces deux épisodes, The Defenders revient sur l’histoire et le développement du groupe de personnages qu’elle a passé 4 épisodes à créer, mais ce n’est pas aussi efficace que je n’aurais pu l’espérer. Disons que c’est un peu facile de prendre tout pour acquis, et c’est plus ou moins ce que The Defenders fait ici. Pour autant, les deux épisodes savent être sympathiques pour deux raisons : la première c’est le quatuor de personnages qui travaille désormais ensemble comme un groupe de superhéros. La seconde c’est Sigourney Weaver et la place que son charisme prend dans la série. Elle parvient à effacer les autres que l’on a appris à connaître pendant deux saisons pour certains. Car l’actrice est parfaite. Mais elle est grandement aidée par les personnages qui l’entoure. Notamment Elektra dont le retour s’avère judicieux pour The Defenders. C’est une occasion de créer un face à face étonnant avec des personnages que l’on a là aussi appris à connaître ailleurs. The Defenders ressemble énormément à certains moments à Daredevil, et l’on sent donc la patte des créateurs de la série. Désormais c’est Black Sky et pour le coup, Elektra s’impose tout de suite comme un personnage nouveau, dont la renaissance n’était pas une mauvaise idée.
Cet épisode est celui où les héros tentent de protéger ceux qu’ils aiment tout en cherchant à en apprendre un peu plus sur les menaces à venir. Il y a des confrontations entre les personnages, des désaccords, mais le tout est géré de façon intelligente. Le scénario passe alors par plusieurs chemins, tous intéressants ce qui change de ce que j’avais imaginé au départ. Alors que « Ashes, Ashes » laisse imaginer une suite différente pour Elektra (notamment pour ses souvenirs de Daredevil dans l’introduction de l’épisode), le chemin reste celui d’une série qui démontre une certaine ambition mais se restreint afin de ne pas trop vite s’essouffler. Elle prend son temps, ce qui est à son avantage et son désavantage. C’est complexe car The Defenders peut très bien être une bonne série comme quelque chose de très moyen qu’il n’était pas nécessaire de développer. « Take Shelter » permet en tout cas de prendre du temps pour retrouver les personnages et voir où toutes leurs histoires se situent. Nous avons aussi deux choses importantes dans cet épisode qui sont pour l’une intrigante et l’autre un peu moins. Le retour de Bakuto par exemple (vu dans Iron Fist) n’est pas spécialement ce que j’attendais non plus.
Mais disons que c’est le retour de Madame Gao qui m’a le plus séduit. C’est encore une façon de rassembler tous les univers de toutes les séries de l’univers The Defenders de façon intelligente et soignée. Les discussions entre Alexandra Reid et Madame Gao sont assez intéressantes mine de rien car elles permettent de mettre en exergue les problèmes qu’il y a chez ces deux personnages. Comme celles entre Iron Fist et Luke Cage finalement. « Ashes, Ashes » est au fond un bon épisode de The Defenders, mais seulement dans le fond. Car c’est le moment où les héros et les vilains se retournent les uns contre les autres. Le 1.05 créait un lien entre Gao et Alexandra, puis cet épisode semble détruire ce lien rapidement. Les plans de Danny et Alexandra, Elektra qui prend conscience de tout un tas de choses, sans compter que les quinze dernières minutes de l’épisode sont absolument fabuleuses. C’est une conclusion assez inattendue que j’ai trouvé vraiment séduisante et qui laisse imaginer un final tonitruant. Mais encore faut-il que The Defenders soit à la hauteur de ses ambitions et tout cela n’est pas encore totalement gagné. C’est complexe de savoir ce que The Defenders veut réellement faire mais j’ai hâte de voir la suite de la saison malgré tout.
La mort supposée d’Alexandra, celle supposée de Stick, etc. permet de faire le ménage et surtout de montrer qui est la vraie méchante dans cette histoire et ce n’était pas Alexandra mais Elektra Natchos.
Note : 6.5/10. En bref, la saison se poursuit avec ses hauts et ses bas mais le tout sait rester agréable à suivre malgré tout.