Le gouvernement a décidé de limiter à 110.000 le nombre d'emplois aidés, soit une diminution de 40% par rapport aux six premiers mois de l'année 2017. Pour le Parti socialiste, cette décision est inacceptable et surtout intenable tant elle va dégrader la cohésion nationale en affaiblissant fortement le fonctionnement des services publics de proximité.
Cumulée à l'aggravation de la baisse des dotations et la suppression des crédits de paiement, cette décision est un nouveau coup dur pour les collectivités locales qui font traditionnellement appel aux emplois aidés pour remplir certaines missions de service public. Elle est également une terrible attaque portée au secteur associatif, notamment les associations d'éducation populaire, sportives et culturelles qui non seulement sont créatrices d'emplois mais participent à l'animation et à la cohésion des territoires.
A quelques jours de la rentrée, c'est l'école qui va une nouvelle fois faire les frais de la politique du gouvernement. Et ce seront les plus fragiles qui seront les premiers touchés car, parmi les 20.000 emplois aidés non reconduits à l'Education nationale, nombreux sont ceux qui accompagnement dans le quotidien de leur scolarité des enfants porteurs de handicaps.
Enfin, est-il besoin de rappeler que derrière la politique du chiffre, cette décision brutale sera d'abord désastreuse pour les bénéficiaires eux-mêmes ? Est-il besoin de rappeler au gouvernement que ces politiques d'emplois aidés permettent de sortir du chômage des milliers de personnes qui n'auraient pas pu trouver un emploi sans ces dispositifs ? Est-il besoin de rappeler qu'avec cette décision, ces personnes retomberont demain dans les affres de la recherche d'emploi.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de surseoir à sa décision et d'organiser une discussion sur les mesures compensatoires à engager s'il veut réellement diminuer par deux le nombre d'emplois aidés. Il en va de la survie de nombreuses associations, de l'activité de dizaines de milliers de travailleurs et de la pérennité de nos services publics de proximité.