Magazine Bons plans

Le Cashback en magasin, je t'aime moi non plus

Publié le 08 juin 2017 par Owlmaster @LADNduHibou
Le Cashback en magasin, je t'aime moi non plusRevenons à l'origine du cashback pour comprendre sa présence en magasin. Les années 70 connaissent la fin des trente glorieuses, période d'après guerre, d'euphorie consumériste. Dans un contexte morose, les institutions bancaires tentent de donner un coup de fouet à la consommation en créant le cashback. Le principe est simple, inciter les clients à plus acheter (avec leur carte de préférence) en leur reversant un pourcentage de leurs achats. A l'origine, le pourcentage était relativement modique (de l'ordre de 1%) mais, le principe extrêmement simple, puisqu'il suffisait d'utiliser sa carte pour réaliser ses achats et bénéficier du gain lié au cashback. Puis les années 90 amorcent les balbutiements d'internet auprès du grand public, le minitel commence à être délaissé aux profits du net, c'est alors que les sites marchands se développent et que le cashback en ligne apparait. Puis, l'éclatement de la bulle internet arrive, le commerce, et par la même occasion l'ecommerce, connait  une période de flottement de quelques années. Pour reprendre de plus belles dans le milieu des années 2000 avec la reprise de la vente en ligne. Les années 2010 ont quant à elles fait naitre une véritable démocratisation du cashback en ligne avec l'entrée dans les moeurs de l'achat en ligne (passant du phénomène de mode à un schéma de consommation admis et un canal de distribution inévitable). C'est aussi une période de concentration pour le cashback et d’émergence de grands interlocuteurs qui dominent le marché et qui profitent de leur position de premier entrant quelques années plus tôt. C'est ainsi que le Groupe M6, Plebicom ou encore RetainMeNot s'imposent actuellement sur le marché du cashback en ligne.Le Cashback en magasin, je t'aime moi non plus Pour autant, le cashback ne reste pas cantonné aux achats en ligne. Intimement lié au processus de fidélisation bancaire, il connait des hauts et des bas auprès des intervenants financiers mais, il se maintient sur les achats en magasin. Même si, aujourd'hui les cartes de fidélité pullulent pour chaque magasin vous rétribuant en cadeaux ou en euros sur le principe du cashback (comme par exemple la carte Waaoh d'Auchan ou certaines autres cartes de fidélité issues de la GMS) les grands programmes comme Smiles se meurent ou tirent leur révérence comme Adésio pour La Banque Postale. Dans ce contexte, tout du moins pour le territoire national, seuls quelques programme de cashback à l'initiative du secteur bancaire se maintiennent et sont entretenus. C'est le cas du programme de cashback Avantage + de LCL ou encore celui de MasterCard, le Priceless Specials. Le cashback en magasin y est toujours proposé comme à l'origine mais le cashback est plus rémunérateur et l'offre s'est étoffée avec l'intégration des achats en ligne. Le Cashback en magasin, je t'aime moi non plusLe Cashback en magasin ne disparait ainsi pas pour autant et, connaît même des sursauts avec par exemple l'arrivée de la Fnac dans jeu. Le groupe Fnac, ayant mal supporté successivement la chute du disque et l'arrivée d'Amazon, cherche des moyens de regagner sa croissance et position d’antan. Après avoir absorbé l'année passée Darty et viser aujourd'hui un rapprochement avec Carrefour, copié le modèle de service du géant américain de l'ecommerce (Cdiscount aussi oeuvrant dans ce sens), et renforcé ses outils en ligne, la Fnac adopte aussi le cashback en magasin. Après avoir copié les services d'Amazon s'en arriver à l'égaler, la Fnac vise la différenciation. Alors qu'Amazon a arrêté depuis peu les propositions de cashback pour la France (cf : Amazon, la fin du cashback ?) continuant plutôt ce modèle promotionnel pour son marché originel, les USA, et se concentrant sur le territoire sur une offre axée sur des remises ponctuelles et codes promotionnels. La Fnac prend une trajectoire inverse et, depuis un mois, avec le support de MasterCard et du Credit Agricole propose une carte de paiement avec cashback. La Fnac étant déjà présente en qualité de partenaire commercial auprès de certaines agences de marketing distribuant les offres de cashback. Elle connaît déjà les mérites de l'offre et, franchir le pas en devenant elle-même distributrice n'est sur le papier pas irraisonné. Le temps nous dira si cela lui permettra une meilleure fidélisation de ses clients et une différenciation marquée par rapport à Amazon, source de gains de parts de marché.Le Cashback en magasin, je t'aime moi non plus Alors que le cashback en magasin connait des hauts et des bas durant les années 2010, au début de celles-ci un acteur fait aussi le pari d'être présent sur ce modèle, eBuyClub. Pionnier du cashback, entité du groupe Plebicom, eBuyClub dans un marché qui se développe et ou la concurrence fait rage tente la différenciation. En commençant avec une centaines de boutiques, le nombre de partenaires s'est étoffé, pour proposer aujourd'hui près de 350 magasins partenaires. Cependant, la différenciation n'aura pas permis à l'ancien leader de maintenir sa position se faisant devancer par iGraal. Le principe du cashback en magasin est certes intéressant, avec des offres susceptibles de retenir notre attention (par exemple 10% à la Fnac via EbuyClub en ce moment, pour reparler d'elle), mais le fonctionnement est contraignant. A l'inverse du cashback en ligne, il faut enregistrer sa carte bancaires avant et préciser en amont son intention d'acheter dans tel magasin. Un processus un peu lourd pour rencontrer une véritable réussite (alors que créer sur demande une carte de fidélité serait peut-être plus propice...). Le cashback en magasin, c'est ainsi "je t'aime moi non plus". Il est difficile de se positionner sur son devenir, certains l'abandonnent, d'autres l'éclipsent totalement de leur offre, quand d'autres y croient dur comme fer. Là encore, il est trop tôt pour dire qui a raison. Il a néanmoins le mérite d'exister et d'être un choix supplémentaire à la disposition des clients et, de leur permettre de générer des économies tout en les fidélisant.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Owlmaster 13 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines