La Mante // Saison 1. Episodes 1 et 2. Episode Un / Episode Deux.
Quand on veut on peut. C’est ce que j’ai envie de dire à TF1 qui est capable de produire des séries policières réussies quand elle le veut bien. Après Le Secret d’Elise, le réalisateur est de retour pour La Mante, une série policière classique, mais qui pour le moment sait séduire. Créée par Nicolas Jean (Alice Nevers le juge est une femme), Grégoire Demaison (Chérif, Seconde chance) et Alice Chegaray-Breugnot (Chérif), La Mante utilise des ressorts narratifs que l’on peut voir dans pas mal de polars, notamment britanniques. Impossible de ne pas penser à The Fall par exemple dans un registre légèrement différent. Le casting joue beaucoup alors que Carole Bouquet s’avère étonnante dans le rôle de cette tueuse en série que l’on surnomme « La Mante ». Au travers de son jeu, l’actrice sait séduire et jouer le mystère. Dès le premier épisode, on sent la froideur du personnage jusqu’aux os. Puis nous avons Fred Testot qui se recycle plutôt bien ces derniers temps. Dans un registre noir et tragique, l’acteur propose donc une composition différente de ce qu’il a été habitué à faire quand il était plus jeune. On sent qu’il y a une vraie ambition derrière La Mante et la série sait plutôt bien démontrer cette ambition au travers des plans et de la mise en scène soignée.
Jeanne Deber, dite "La Mante", célèbre tueuse en série qui a terrorisé la France il y a plus de 20 ans, est contrainte par la police de sortir de l’isolement pour traquer son copycat. Elle accepte de collaborer à une seule condition : n’avoir qu’un seul interlocuteur, Damien Carrot, son fils, devenu flic pour racheter les crimes de sa mère, et qui refuse tout contact avec elle depuis son arrestation.
La mise en scène joue beaucoup dans ce genre de séries et c’est pour cela que La Mante fonctionne si bien finalement. Car l’ambiance pesante que le réalisateur parvient à construire fonctionne. Au bout des deux premiers épisodes, on a envie de voir où est-ce que cela va pouvoir nous emmener et ce que la suite va bien pouvoir nous révéler. L’exercice était difficile au premier abord alors que traiter des tueurs en série n’a jamais été simple. Surtout pour rendre ce genre là réaliste. Mais La Mante réussi cet exploit alors que je n’attendais rien du tout de cette série policière. La série est également aidée par ses influences, notamment par ce qui s’est fait d’assez similaire au cinéma. Mais cela ne veut pas pour autant dire que La Mante oublie le rythme. Il n’y a pas le temps de s’ennuyer durant ces deux épisodes, aidé par le casting solide et les sauvageries qui ne sont jamais gratuites mais uniquement là pour appuyer le propos. On sent cependant l’urgence de la chose. Il n’y a que six épisodes dans cette saison et les suspects commencent à s’enchaîner un peu facilement. Le second épisode laisse trop de place à certains problèmes mais sait malgré tout se jouer de nous et des rebondissements. Pour le moment, il n’y a donc rien à redire sur La Mante si ce n’est l’envie ravageuse de voir la suite…
Note : 7/10. En bref, une belle entrée en matière.