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Non à la taramea polynésienne !

Publié le 29 juin 2008 par Argoul

Dans le lagon de Punaauia, un sport consiste à débarrasser les coraux des « coussins de belle-mère » (gentil nom français de la taramea, appelée en Orient « couronne du Christ »).

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Cette grosse étoile de mer de couleur rouge pourpre possède de grands piquants qui provoquent des piqûres très douloureuses parfois mortelles ; elle mange le corail, se reproduit à grande vitesse et n’a plus de prédateurs dans l’océan pour cause de  surpêche. On remarque sa présence à la blancheur du corail. Les plongeurs bénévoles appelés à la rescousse pour « arracher » au corail ces vilaines bêtes sont venus nombreux et équipés de griffes en fer. Deux plongeurs de la Marine Nationale s’étaient joints aux bénévoles.

C’est chaque semaine qu’il faudrait des volontaires pour ce travail, et le souhait émis était que chaque municipalité s’occupe de son bout de littoral … un vœu pieux ? Même ramassage à Moorea samedi. Il semble que les clubs de plongée se mobilisent tant l’invasion des coussins de belle-mère est grande.

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Voici plus de détails sur l’envahisseuse. L’Acanthaster planci est grande et possède 18 bras. Elle mesure de 25 à 35 cm de diamètre mais peut atteindre 80 cm. Elle pèse entre 200 g et 3 kg. Elle porte sur son dos des épines de 6 cm. Sa bouche, son estomac, ses organes respiratoires et ses pieds multiples terminés en ventouses sont sur la face qui repose sur le fond.

Elle est présente dans les océans Indien et Pacifique, en mer rouge, sur la côte est de l’Afrique, en Océanie, ainsi que sur les côtes du Japon et de la Californie. Elle n’aime pas la luminosité et s’observe jusqu’à 50 m de profondeur. La femelle pond des ovules fécondés en pleine eau par les spermatozoïdes des mâles et elle en pond entre 12 et 24 millions ! Elle passe, à l’âge adulte, 20% de son temps à se déplacer, la moitié de son temps à se nourrir. Une taramea adulte mange 5 à 6 m2 de tissu corallien par an.

La taramea adulte n’a qu’un prédateur : le triton géant. Les juvéniles peuvent être mangées  par le poisson globe, le baliste, le napoléon, le bec de cane et la perche. Deux armes efficaces contre la bestiole :

• Le ramassage régulier sur des zones précises. Tous les individus doivent être sortis entiers. Tout morceau qui resterait dans l’eau donnerait un nouvel individu !

• L’empoisonnement  comme en Australie consiste à injecter dans le disque central des taramea à l’aide d’un fusil et d’une longue aiguille au choix du sulfate de cuivre ou l’eau de javel… attention pollution ! Ou encore 140 g de bisulfate de sodium dilués dans 1 litre d’eau de mer, ce qui pourrait vous servir à tuer 40 taramea.

A vous de choisir.

Sabine


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