Afin de ne pas trop nous en donner, Amazon a décidé de découper la saison en deux parties de six épisodes. Un choix intéressant alors que The Tick s’avère être une surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Quand Amazon s’est lancé dans cette aventure, l’idée était intéressante. En effet, les comics de Ben Edlund sont différents de ce que j’aurais imaginé. Car je ne connaissais pas les comics et je découvre cette histoire au travers de cette petite comédie de super-héros, parodique et attachante à souhait. Il y a déjà eu des adaptations par le passé, mais je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à ce que Amazon lance ce projet. D’épisodes en épisodes, on se sent bien et le temps passe vite. Trop vite, car l’on a tout de suite envie de voir la suite. Le pilote a su introduire intelligemment l’univers et les personnages tandis que le dernier épisode de cette première partie a fait quelque chose de complètement différent : lancer plein de pistes pour la seconde partie de la saison. Le découpage est intéressant car il dynamise la narration de façon efficace. Il n’y a pas de temps pour s’ennuyer et chaque épisode, déjà très court (25 minutes), s’enchaîne alors sans peine. Car The Tick va à l’essentiel et notamment dans le registre de la comédie. La série ne perd pas une minute afin des intrigues obscures et mauvaises.
Et justement, The Tick va droit au but, notamment dans la comédie qu’elle maîtrise de façon assez intelligente. Il y a d’ailleurs un côté ultra kitch dans cette série qui colle parfaitement à l’esprit de cette comédie. Le côté cartoonesque et les personnages qui sont parfois un peu too-much participent au bon esprit que la série cherche à délivrer. La série sait aussi comment faire afin de s’attacher à Arthur. C’est un boulot difficile mais qui se travaille dans les deux premiers épisodes. Par la suite, tout est construit et la série peut alors aller de l’avant et développer d’autres trucs. En distillant petit à petit des tas de trucs sur les personnages, The Tick peut alors développer son histoire tout en gardant l’esprit fun et rigolo de la série. Les dialogues restent importants et c’est pourquoi il y a tout un tas de bonnes lignes de dialogues, très drôles. The Tick n’est pas une série à prendre complètement au sérieux car il y a un truc là dedans qui est justement fait pour s’éclater. Mais cela ne veut pas pour autant dire que le côté parodique est mauvais. Bien au contraire, il est utilisé de façon savoureuse sans tomber dans le scénario lourdingue. On pourrait alors situer The Tick proche de fictions comme Kick-Ass (et je suis encore étonné que cette franchise n’ait pas été adaptée en série jusqu’à présent).
Et puis il y a une série de personnages tous plus sympathiques les uns que les autres. Que cela soit « The Tick » en tant que tel, Arthur, ou même des protagonistes qui vont entourer les personnages : Dot, la soeur d’Arthur, mais aussi les vilains qui au delà du fait que ce soit des vilains, sont finalement plus attachants que l’on ne pourrait l’imaginer. Le côté ringard des costumes apporte un petit plus là aussi, un côté kitch qui donne le LA à la série et permet de ne jamais prendre tout cela trop au sérieux. Finalement, cette petite comédie de super-héros sait comment s’y prendre afin de nous faire passer un bon moment. Sans compter que c’est plus intelligent que l’on ne pourrait le croire au premier abord. Il fallait du culot pour sortir un truc pareil du grenier, mais Amazon a fait un pari réussi ici. La série de Ben Edlund est une bouffée d’air frais dans une monde de séries où les super-héros sont bien trop souvent plongés dans des univers sombres alors que la comédie est clairement un élément trop facilement délaissé. Sans compter que l’on se marre sans jamais trop réfléchir et que l’histoire ne demande pas de grande réflexion derrière. C’est un divertissement qui est même capable de produire des trucs brillants. La seconde partie de la saison n’attend donc qu’à être découverte, j’ai hâte.
Note : 8/10. En bref, drôle, kitch et attachante, une comédie de super-héros pas comme les autres.