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Ils ont été floués par un promoteur qui a fait disparaître plus de 1,7 million d'euro

Publié le 11 septembre 2017 par Economieenpaca

En réalité, des appartements n'ont jamais été terminés et certains ont même été saisis pour payer les dettes du promoteur.

La société Kaprim, que Thierry Boisliveau gérait, a été liquidée avec 12 millions d'euros de passif. Et le promoteur se retrouve à comparaître devant le tribunal correctionnel pour abus de confiance et abus de biens sociaux. Il est sous contrôle judiciaire depuis sa mise en examen. Il a versé 15 000 euros de caution.

17 APPARTEMENTS

La brigade financière de la police judiciaire et un juge d'instruction niçois lui reprochent d'avoir détourné 1.746.000 euros à l'occasion de la rénovation de La Villa Montana.

Acheté 2,2 millions d'euros, l'ensemble devait être divisé en dix-sept appartements et restauré pour 800.000 euros.

L'opération de 3 millions était entièrement financée par la BPCA. Les acquéreurs s'engageaient à verser les fonds sur un compte "Kaprim" ouvert dans cette banque, rappelle Catherine Bonnici, la présidente du tribunal correctionnel. Sauf qu'une partie de l'argent a été détournée via un compte couvert à la HSBC.

" J'avais besoin de ce compte pour poursuivre les travaux et livrer les appartements en temps et en heure", se défend le prévenu, sans apporter la moindre facture. Thierry Boisliveau met en cause la BPCA qui, "malgré un accord oral , a refusé de me verser les frais de gestion qui représentent 5 % du chiffre d'affaires."

SPIRALE PROCÉDURALE

Plus terre à terre, la présidente constate é qu'il manque 1.746.000 euros sans justification de l'utilisation des fonds."

" Impossible de savoir ce qu'est devenu l'argent", se désole Me Robin Evrard, l'un des avocats des parties civiles. " Mes clients suédois sont dans une spirale procédurale depuis 2013. Un vrai cauchemar", renchérit Me Simon-Aziza.

A contrario, l'enquête met au jour des dépenses personnelles (voyages, impôts, transfert de fonds sur une autre de ses sociétés...).

Le procureur requiert dix-huit mois de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende, deux ans de mise à l'épreuve avec l'obligation de rembourser la victime et une interdiction de gérer.

Pour Me Guillaume Aygalenq, avocat du prévenu, " l'abus de confiance était juridiquement imputable à la société Kaprim" et non à son client. Le défenseur estime que la justice, dans ce dossier, méconnaît le fonctionnement de la promotion immobilière.

Le jugement a été mis en délibéré au 10 novembre.

Christophe PERRIN - Nice Matin


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