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I’m Dying Up Here (Saison 1, 10 épisodes) : la face cachée du stand-up

Publié le 12 septembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Passée inaperçue cet été sur Showtime, j’ai uniquement pris connaissance de cette série car la chaîne vient d’annoncer son renouvellement pour une seconde saison de dix épisodes. Produite par Jim Carrey, cette série est passée un peu sous l’eau, peut-être car I’m Dying Up Here me rappelle le problème qu’a été Vinyl, un mélange de tout et de rien, qui ne ressemble à rien. Basée sur le livre de William Knoedelseder, et créée par Dave Flebotte (Dirt, Taxi 22), I’m Dying Up Here aurait pu être la bonne idée de l’été, sauf que le résultat est plus que jamais décevant. En jouant la carte du combat des sexes, la série tente de faire des tas de trucs mais les punchlines ne fonctionnent pas aussi bien. Nous avons alors là dedans Melissa Leo, qui sans briller, tente de sortir la tête de l’eau avec un personnage qui n’a pas grand chose à nous offrir. La série a ses moments et sait bien installer des personnages ou encore les années 70, sauf que le résultat n’est pas celui que j’attendais. Ce qui est dommage c’est que cela me brise le coeur de voir un sujet aussi passionnant se faire démonter par un scénario qui n’a probablement pas su quoi faire. La série tente aussi de parler d’un sujet différent, celui du stand up, que l’on voit rarement à la télévision (sauf peut être dans Louie) et jamais ce n’est vraiment efficace.

Goldie voit défiler dans son établissement des jeunes gens qui rêvent de gloire et de reconnaissance. Mais avant cela, il faut passer par le couperet du public, le faire rire, et chaque soir l’affronter, seul sur scène, sans décor ni artifice. Parmi ces postulants, un petit groupe de comédiens profondément dévoués à leur art, unis par une belle amitié, mais aussi rivaux. Leurs liens se distendent lorsque l’un d’entre eux, Clay, meurt dans un accident...

L’idée de prendre un sujet comme celui-ci est un peu complexe. Notamment car il faut savoir trouver des phrases percutantes qui permettent de rappeler que nous sommes dans le monde du stand-up. Et pour le coup, ce n’est pas suffisamment bien emprunté. Il manque ces punchlines qui vont faire le succès de cette série. Les dialogues sont quant à eux assez simples mais souples aussi. Disons que ce n’est pas brillant mais cela passe tout seul. Peut-être car I’m Dying Up Here est le genre de série qui se consomme sans chercher à trop penser à ce que l’on a à l’écran. La série a besoin de montrer d’autres choses, notamment la vie en dehors de Goldie et de sa personnalité parfois un brin oppressante. Melissa Leo est sympathique dans ce rôle, mais son personnage est un peu trop présent à mon goût. La série tente de créer des tensions mais tout cela est encore trop petit pour réellement devenir passionnant. I’m Dying Up Here me fait également penser à Roadies, qui avait été un échec sur bien des points (et qui avait d’ailleurs été annulée après une saison). I’m Dying Up Here tente alors de nous parler de la scène comique de Los Angeles. Il y a pas mal de scènes qui cherchent à parler des années 70 et de la situation de l’époque.

Notamment de la difficulté d’être une femme, mais même là c’est un échec. Les intrigues personnelles de chacun sont eux aussi faciles. Tout est un peu trop facile, sans jamais véritablement creuser quoi que ce soit, ce qui créé un vrai problème narratif que les scénaristes ne savent pas faire décoller. Vinyl avait des problèmes pour équilibrer les intrigues et faire quelque chose de véritablement cohérent. I’m Dying Up Here a les mêmes problèmes mais la série a eu la chance d’être renouvelée pour une saison 2, ce que je ne comprends pas totalement pour autant non plus. Le stand-up est un style que j’apprécie énormément et de voir cet univers maltraité comme ça, je trouve ça assez décevant dans son ensemble.

Note : 3.5/10. En bref, une déception que je préfère oublier.


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