Liar // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Harry et Jack Williams (Rellik) sont d retour avec un thriller psychosexuel qui mérite le coup d’oeil mais qui ne marque pas autant l’esprit qu’il ne le devrait probablement pas. La série utilise pas mal de trucs que l’on a déjà vu auparavant, notamment dans Broadchurch à qui Liar tente d’emprunter un peu de son aspect visuel léché et travaillé. ITV propose en tout cas une série différente, qui n’est pas une série policière que l’on a l’impression de voir des dizaines de fois chaque année. Le thriller psychologique est un genre complexe avec lequel il est facile de tomber dans des pièges. Cependant, Liar sait rester originale et efficace à sa façon, délivrant pas mal de bonnes surprises tout au long de ce premier épisode. Mais Liar est grandement aidée par son casting. Notamment Ioan Gruffudd (Forever) qu’il est plaisant de retrouver sur le petit écran dans le rôle du docteur Andrew. Puis nous avons Laura, incarnée par Joanne Froggatt (Downton Abbey) qui délivre elle aussi une très jolie prestation. La question est de savoir si toute cette histoire est un viol ou bien si c’était consenti. A certains moments, Liar me rappelle un peu The Affair, mais la série sait jongler entre les mensonges des uns et des autres afin de rendre le tout un peu plus curieux et mystérieux.
Laura est un professeur récemment séparée qui n'est pas sûre d'être prête à s'engager à nouveau. Andrew est un chirurgien renommé dont le fils étudie dans l'école de Laura. Très vite, Andrew et elle se rencontrent, mais cela va avoir de graves conséquences que personne n'avait anticipé...
Avec les témoignages d’Andrew et de Laura, la série pose des questions : qui ment ? Quelle est l’ambiguïté là dedans? On apprend alors des choses sur le passé des personnages. Notamment Laura qui a un passé un brin dérangé ou encore que Andrew est veuf d’une femme qui s’est suicidée. Tout cela permet de mettre en doute la parole de chacun des personnages qui se questionnent eux aussi sur ce qui s’est réellement passé. Tout cela permet de rapidement mettre en place un thriller psychologique voire psychosexuel, avec une vraie efficacité. Liar fait remonter alors des souvenirs d’autres séries, comme Broadchurch grâce à James Strong, le même réalisateur de ce premier épisode. Le décor et plus particulièrement la côte Kent est un lieu magnifique pour démarrer une série de ce genre là. C’est un brin dépressif, pluvieux, mais avec une lueur d’espoir au fond. Visuellement, Liar est donc une très belle expérience mais il va falloir muscler un peu plus les intrigues afin de nous donner plus envie d’aller au delà de ce premier épisode. C’est très correct, mais cela ne vaut pas Rellik, la précédente création des créateurs de Liar. Surtout que dans le genre du whodunnit, Liar ne renouvelle pas grand chose.
Note : 5.5/10. En bref, une bonne idée, un solide casting et de beaux paysages mais le scénario mérite de se muscler un peu.