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Black Mirror : inquiétant parce que trop vrai

Publié le 14 septembre 2017 par Lesimparfaites
Avez-vous vu des épisodes de la série Black Mirror, la série sur Netflix? On le sait, on est en retard dans les émissions, mais bon, il est toujours temps d'en parler.
C'est vraiment une série captivante... mais hallucinante. Ce n'est pas de l'horreur, mais c'est ce qui m'a fait le plus peur dernièrement (même le clown du film Ça n'y était pas arrivé au même diapason!).
Ça fait peur parce que ça ouvre une porte sur ce que le futur pourrait ressembler. Le futur proche. Ben, ben proche.  Tant mieux si cette série agit comme un électrochoc un brin. Je pense qu'on en a bien besoin.
J'ai adoré l'épisode 1 de la troisième saison. Il s'intitule «La chute libre» et met en scène un monde où tout est régit par les réseaux sociaux. Pour avoir accès à un emploi, pour louer une voiture, pour acheter une maison, etc. Vous devez accumuler des points et maintenir une bonne moyenne. Résultat: tout le monde est faux avec tout le monde. Jusqu'à temps que quelqu'un pète les plombs solide.
Dans ce vrai monde où tout est faux, tout est en pastel : bleu ciel, rose tendre, jaune doux, blanc immaculé, etc. Tout ce qu'on voit partout dans les magazines de pseudo bien-être (on reviendra sur les couleurs bientôt!). Cela permet d'accentuer l'importance du «paraître».
Chaque geste est analysé, prévu, arrangé, mis en scène et calculé pour obtenir une cote favorable des personnes rencontrées. Tout. Tout le temps.
Résultats de recherche d'images pour « black mirror la chute libre »Tu ne peux pas juste croquer dans un biscuit. Tu prends la photo, tu disposes le tout correctement, tu prends une bouchée savamment orchestré et tu finis... par ne même pas manger le foutu biscuit.
Impossible de regarder cet épisode sans penser à la course aux J'aime sur Facebook et Instagram. À ceux que l'on voit toujours pencher sur leur téléphone au lieu de profiter de ce qui se passe. À ceux dont on voit les trop nombreuses photos sur nos réseaux sociaux. À nous et notre propre propension à trop accorder d'importance à ces mondes virtuels.
On rit... jaune.  Ça fait vraiment peur.
Mais... (parce qu'il y en a un) : on a toujours le choix! On peut décider de mettre des limites (les nôtres), de ne pas se sentir obligée de documenter toutes les actions de notre journée, de ne pas parler (ou avoir une opinion) sur tout, de ne pas suivre les autres (ahhh les autres!). Bref, on est encore l'humain derrière le téléphone, l'écran, le clavier. Tant mieux, si l'épisode nous force à se repositionner et se demander si on ne se laisse pas l'opinion des autres gérer notre vie.


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