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Le glyphosate, contenu entre autres dans le Roundup de Monsanto, est l'un des herbicides le plus utilisés en France et dans le monde. En 2013, par exemple, en France, 8656 tonnes ont été répandues, essentiellement par les agriculteurs non bio, ce qui représente près de 12% des pesticides vendus dans le monde cette année-là. Or ce produit chimique de synthèse est considéré par les experts du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) comme " probablement cancérogène " pour l'Homme.
L'Association Générations Futures a donc voulu savoir si le glyphosate ou son principal métabolite après dégradation, l'AMPA, pouvaient être présents dans les céréales et les légumes secs cultivés par les agriculteurs non bio. La réponse est évidemment positive. Comment pourrait-il en être autrement ?
30 aliments achetés en supermarché ont ainsi été analysés par un laboratoire spécialisé, dont 18 échantillons à base de céréales (8 céréales pour le petit déjeuner, 7 pâtes alimentaires, et 3 autres (petits pains secs, biscottes), et 12 échantillons de légumineuses sèches (7 lentilles, 2 pois chiches, 2 haricots secs, 1 pois cassé).
Le résultat de l'enquête est sans appel : 16 échantillons sur 30 (53,3%) contenaient du glyphosate, soit 7 céréales de petit déjeuner sur 8 (87.5%) ; 7 légumineuses sur 12 (58.3%) ; et 2 pâtes alimentaires sur 7 (28,5%).
Aucun des 3 autres produits à base de céréales (petits pains secs, biscottes) n'en contenaient.
Enfin l'AMPA - le métabolite de dégradation du glyphosate - a été retrouvé dans 3 échantillons, 10% du total.
François Veillerette, porte-parole et Directeur de Générations Futures, estime donc " qu'il y a urgence pour l'Union Européenne d'interdire l'usage du glyphosate ". Nicolas Hulot, Ministre de l'Ecologie, et Edouard Philippe, Premier Ministre, se sont d'ailleurs prononcés dans ce sens, ainsi que de nombreux scientifiques et des ONG, rejointes par certains Etats-membres dont la France. Pourtant, sous la pression de l'industrie chimique et de l'agriculture industrielle, l'UE s'apprête à renouveler l'autorisation de commercialisation de ce produit chimique de synthèse dangereux les 5 et 6 octobre 2017 lors du prochain Comité SCOPAFF...
Le bon sens, l'obligation de protéger la santé des consommateurs, la pression des ONG et des Etats opposés à cette ré-autorisation...parviendront-ils à convaincre les technocrates de l'UE de renoncer à cette décision ? Rien n'est moins sûr... Mais il restera toujours aux consommateurs la possibilité d'éviter d'être exposés au glyphosate en consommant des produits bio...
Hervé de Malières
Pour découvrir plus d'informations sur l'enquête de Générations Futures, rendez-vous sur le site www.generations-futures.fr/actualites/glyphosate-residus-aliments-rapport/.