Magazine Insolite

Moving Parts

Publié le 17 septembre 2017 par Didier Vincent

Réalisation : Andrew B. Myers

Ce qui intrigue ce sont ces juxtapositions où rien ne semble lié, alors que tout l'est. Tout l'est parce que le cerveau cherche à lier, à relier, à rendre cohérent l'épars. Un sens unique. L'homogénéité subsume la diffraction, l'éclatement.

Celui qui intrigue, l'intrigant, c'est celui qui a placé là ces mouvements souvent infimes dans une apparente (ou réelle ?) incohérence, cherchant ainsi à déstabiliser le spectateur et le forçant à faire une partie du chemin. Fausse velléité, façon Lynch, par laquelle le sens s'absente et, par ce vide en trompe l'œil, cherche l'intrigue (comme celle d'un film), la supposée solution de l'énigme posée.

Un vide insatisfaisant s'impose inaugurant la forclosion de l'impossibilité du connaître par la jubilation du faire semblant de ne pas vouloir savoir. Ce territoire synoptique du leurre, essence du collage surréaliste, glorifie l'incongru en l'attente d'une clé universelle, agissant comme un manque attisant le désir peu faustien de ne jamais savoir.


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