-Chutes à répétition compliquées de fractures costales
-Hernie inguinale droite
-Constipation chronique
Antécédents chirurgicaux-Cancer du sein droit opéré + curage axillaire
-Cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) + CPRE (examen par cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique) pour calcul du cholédoque
-Cataracte à l'œil gauche
Antécédent gynéco-obstétricaux-3 grossesses, accouchements par voie basse. Première naissance, travail très long avec déchirure et épisiotomie. (Poids de naissance 3,5 Kg)
-Fausses couches : 0, IVG : 0
-Ménopause à 50 ans - Pas de THS
-Notion de rétention urinaire à l'échographie vésico-rénale
-Essai de pose de pessaires (dispositif de soutien): échec, mal tolérés
Traitements en cours-Doliprane (1000mg/jour) + Aspégic-
-Canneberge (Cranberries) 35 mg/jour
-Colpotrophine (Hormone œstrogène) après la toilette (1 jour/2)
-Movicol (laxatif)
Mode de vie-Activité physique : non, marche avec une canne
-Activité professionnelle : non, travaillait dans une entreprise de bâtiment
-Apports hydriques estimés à 2 litres/jour
-Tabagisme : non
Histoire clinique Symptomatologie urinaireLa patiente se plaint d'infections urinaires à répétition depuis 1 an, avec environ 6 épisodes par an. La patiente n'utilise pas de protection et a restreint fortement ses activités, notamment à l'extérieur du domicile. Le besoin est ressenti. Sa progression est normale avec urgenturie. La miction est parfois difficile. Le jet urinaire n'est pas toujours perçu. Il peut être faible et en arrosoir parfois haché. Le transit est déclaré ralenti. La patiente exprime un fort désir de prise en charge.
Examen cliniqueExamen neuro périnéal : Trophicité normale. On observe une béance urétrale. Cystocèle stade 2. Réflexes périnéaux présents. Le testing est coté à 2/5, épuisable.
Examen des muqueuses internes : les sensibilités superficielles comme profondes sont conservées tout comme la force musculaire est de bonne qualité.
Bandelette urinaire négative sous antibiotiques.
Bladderscan post mictionnel réalisé : 400 mL pour une miction de 471 mL.
La conclusion est donc en faveur d'une dysurie (miction difficile) et d'une rétention urinaire avec capacité vésicale élevée. Propositions1. Traitement alpha bloquant Xatral®10 mg LP (1 cp le soir) pour traiter l'hyperactivité vésicale ;
2. Programmer une consultation urodynamique + débitmétrie et RPM (Résidu Post-Mictionnel) sous Xatral® ;
3. Réaliser un ECBU (d'examen cytobactériologique des urines) de contrôle 48 H après l'arrêt des antibiotiques ;
4. Reprise des principales règles hygiéno-diététiques pour éviter les infections urinaires : traitement de la constipation, toilette d'avant en arrière avec un savon liquide neutre ;
5. Poursuite de la phytothérapie par Canneberge et traitement hormonal local
Évolution :6. Choix de protections adaptées pour la reprise des activités quotidiennes à l'extérieur du domicile (ex : pants TENA Lady Silhouette)
Nouvelles propositions :La patiente après l'instauration du traitement alpha-bloquant Xatral®, nous apprend qu'elle l'a arrêté à l'occasion d'un nouvel épisode d'infection urinaire qu'elle auto-traite par antibiotique Oflocet sans ECBU comme la fois précédente, argumentant qu'elle n'a pas le temps d'aller au laboratoire pour faire un ECBU car elle se déplace plus volontiers et repris certaines de ses activités quotidiennes. Nous réalisons donc une débitmétrie : miction à 92 ml avec un RPM à 350 mL.
1-Une nouvelle consultation urodynamique est à prévoir pour réaliser une débitmétrie cette fois ci sous traitement alpha-bloquant par Xatral® à reprendre pour évaluer le résidu post-mictionnel.
2-Un ECBU de contrôle est prescrit à faire 48 heures après l'arrêt de l'antibiotique et à nous transmettre.
3-Avis urologique souhaitable pour réaliser une fibroscopie vésicale et pour discuter une intervention chirurgicale de cure de cystocèle (hernie vésicale).