
Dire ainsi que la Fête aura servi de tremplin résonne comme un euphémisme. Nous nous trouvons gonflés par un souffle porteur, poussés dans le dos. Et ce ne sont pas que des mots. Ce que chacun a pu vivre en témoigne: ce qui nous rassemble dans cette bataille reste plus important que les divisions. C’est d’ailleurs le bien commun de la gauche de transformation. Cette vérité était vraie hier, mais elle l’est plus encore au lendemain de ces trois jours retentissants.
Vue du Peuple de la Fête, cette vérité a valeur d’exhortation à ceux qui l’oublient parfois, quelles que soient leurs raisons. Après les premières manifestations syndicales du 12 septembre, la Fête donne plus de force pour empêcher la promulgation des ordonnances antisociales. Le gouvernement et le Medef veulent réduire l’humain à sa fonction d’agent économique au service des puissants ? Ce qui arrive devant nous exige donc un combat quotidien et, soyons réalistes, une ardeur collective qui doit grandir encore.
[EDITORIAL publié dans l'Humanité du 19 septembre 2017.]