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Critiques Séries : The Deuce. Saison 1. Episode 3.

Publié le 26 septembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

The Deuce // Saison 1. Episode 3. The Principle is All.


Si The Deuce a tendance à chercher le sous entendu, « The Principle is All » va droit au but sans passer par la case départ. C’est une bonne chose finalement car David Simon ne fait pas ici de démonstration de quoi que ce soit, mais tout l’inverse en nous plongeant directement au coeur du problème.

Candy « How do I know? Because nobody actually likes getting fucked in the ass. »

Parler de sexe ou d’industrie du porno, de prostitution et tout ce qui va avec n’a jamais été ce qu’il y a de plus facile. Masters of Sex tentait jusqu’à la fin d’être une série plus scientifique tout en parlant de sexualité au travers de l’amour de ses deux héros. The Deuce prend le problème du sexe dans un sens complètement différent, celui de baiser ou se faire baiser, dans tous les sens du terme. Car finalement la série parle de se faire exploiter par toutes les facettes de la vie américaine. J’apprécie aussi la façon dont The Deuce tente de parler de cette économie bancale, qui n’est pas toujours légitime. J’apprécie aussi le fait que la série ne se prenne pas trop la tête et qu’en plus d’être sérieuse par moment, sait très bien apporter un peu de légèreté et d’humour. Notamment grâce au personnage de Candy incarné par une Maggie Gyllenhaal qui explose vraiment au fil des épisodes et dévoile alors toujours un peu plus de son personnage.

Elle est clairement l’un des atouts charme de The Deuce. Sans elle, je ne sais pas à quoi ressemblerait The Deuce, sauf peut-être à une série avec une personnalité légèrement différente. Ce n’est pas la seule à être intéressante, mais les autres personnages n’ont pas son aisance. Et sa façon de dire que personne n’aime s’en prendre une dans le cul (et le sous entendu n’est pas que pornographique, il parle aussi de se faire avoir dans la vie), est une façon fun de faire passer un message. Celui de l’épisode en l’occurrence. Par ailleurs, cet épisode a été réalisé par James Franco lui-même et ce dernier en plus d’incarner des jumeaux semble avoir encore du temps pour passer derrière la caméra. Sa vision du script de David Simon et Richard Price est cependant intéressante alors qu’il tente de mettre en scène New York d’un point de vue différent. C’est très léger car le style visuel reste le même, mais c’est son oeil qui change un peu le ton de l’épisode et apporte finalement un petit truc. Alors que The Deuce garde encore un large spectre pour le moment, elle ressert aussi l’étau autour de ses personnages et d’intrigues personnalisées pour chacun d’entre eux.

Pour le moment, The Deuce est une série solide qui tient debout et qui cherche à nous le délivrer par A + B. Le monde de The Deuce est cependant encore en construction mais ce que l’on a vu pour le moment me plaît énormément. Disons que la série a suffisamment développé son propre écosystème pour pouvoir voir plus loin que le bout de son nez.

Note : 8/10. En bref, toujours passionnante la série continue de se développer tout en donnant de nouvelles perceptives aux personnages.


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