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L'exemple italien

Publié le 02 octobre 2017 par Vincentpaes
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Autres articles Voici comment les différentes administrations épaulent leurs entreprises : prenons l’exemple de l’industrie agro-alimentaire, le secrétaire d’Etat nous a expliqué que, contrairement à la France qui dispose d’une force de frappe mondiale pour vendre ses produits alimentaires dans le monde par l’intermédiaire des hypermarchés Auchan, Carrefour ou Casino dont les rayons sont garnis de vins, de fromages ou autres, l’Italie, elle, ne dispose en rien d’un réseau comparable. Mais pour contrer les autres puissances de l’agro-alimentaire, ce ne sont pas moins de 385 actions qui ont été menées dans le monde par l’administration italienne dans le domaine de la promotion des produits italiens.

Il peut s’agir d’opérations de conseil, de communication, d’entrainement, de road shows, de promotion de mesures fiscales. Partant avec un handicap certain, l’Italie est ainsi devenue le premier exportateur mondial de vin…. devant la France, avec plus de 200 appellations. Pour un secteur comme le luxe, il s’agit d’expliquer que le savoir-faire et la manufacture restent en Italie. Le groupe Brunello Cucinelli par exemple, dans le fonds depuis 4 ans, a construit son succès sur le thème de la recherche absolue de qualité, avec une production 100% italienne et artisanale. Le résultat peut être mesuré également par le rang qu’occupe l’Italie dans la production de biens d’équipement : deuxième exportateur en Europe, derrière l’Allemagne mais devant la France. Le potentiel futur de l’Italie, d’après M. Scalforatto, vient de l’émergence probable de 212 millions de « nouveaux riches » d’ici à 2021, dont 50% seront indiens ou chinois. Ce nouveau marché est un vrai relais de croissance pour les grandes marques italiennes. Très concrètement, un certain nombre de sociétés du fonds ont déjà bénéficié de ces mesures. Prenons l’exemple de la « patent box », une sorte de super « crédit d’impôts recherche » qui consiste à protéger et faire fructifier les savoir-faire, promouvoir l’investissement et la recherche et développer les actifs intangibles (base client, valeur de la marque). Sont éligibles : les logiciels, les brevets, les savoir-faire industriels, le design, etc.

Les heureuses élues (après sélection) bénéficient d’une réduction de 50 % d’impôt sur les profits générés par les produits de licence issus des actifs intangibles. Des valeurs du fonds comme Ferragamo ou Campari en bénéficient déjà sur plusieurs exercices, d’autres comme Ferrari en bénéficieront l’année prochaine. Le constat s’impose : l’Etat italien a mis en place une politique audacieuse et pro-entreprises.

A propos de l'auteur : Gérard Moulin est gérant du pôle actions européennes chez Amplegest. 

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