C’est cyclique, comme les éclipses de lune et la mauvaise humeur de la voisine. Dans l’Atlantique nord, on s’inquiète peu : souvent de grosses masses flasques de gélatine, désagréables mais sans danger. La méduse, donc, pourrit plus ou moins nos étés paresseux en fonction des années. 2008 est une année à méduses. Sciences et Avenir du mois de juin l’a annoncé et je l’ai vérifié sur Oléron au week-end dernier. Pas de ces grosses méduses dont je crains bêtement de sortir coiffée après un plouf grossier, mais quelque chose de plus petit, de plus joli aussi, mais l’enfer est pavé de bonnes intentions et la méduse aux reflets d’or peut s’avérer urticante. Pour avoir dû, il y a longtemps, me gratter avec hargne le talon après un bain insouciant dans l’océan, je sais que la méfiance n’est pas inutile. Il est vrai que sur nos côtes du Golfe de Gascogne, on ne rencontre à ce jour rien de bien virulent, d’où une attitude qui reste dilettante, mais ailleurs, la bête peut être terrible : Sciences et Avenir rappelle ainsi que les espèces les plus dangereuses se rencontrent dans les eaux les plus chaudes, et que c’est dans le Pacifique qu’on peut être tué en trois minutes par la terrible chironex, de forme cubique et d’assez petite taille.

