The Guest Book (Saison 1, 10 épisodes) : si les murs avaient des oreilles...

Greg Garcia est un créateur de talent, quand il le veut bien. My Name is Earl ou encore Raising Hope, des séries de génie, qui avaient réussi à me surprendre. The Guest Book au contraire, repose un peu trop sur ses « guests » comme le titre de la série l’indique et utilise alors des gimmicks qui ne sont pas suffisamment forts pour s’imposer à mon goût. Le début était sympathique et j’ai l’impression que c’est la fin de la saison qui a plus ou moins tué l’idée dans l’oeuf. C’est dommage mais les sujets que la série aborde ne sont pas tous aussi passionnants que prévu. C’est comme si Greg Garcia était coincé avec un concept. Malgré un lot de guests impressionnants (Stockard Channing, Danny Pudi, Lauren Lapkus, Mary Lynn Rajskub, Michaela Watkins, etc. ), je trouve que la série a un peu de mal à trouver de la place pour utiliser tous les talents qu’elle a entre les mains. Pourtant, le point de départ de la série était bon. Sauf que les personnages et l’humour de chacun ne semble pas fait pour s’associer, en tout cas de la façon dont Greg Garcia le souhaite. C’est bien beau de faire une série semi-anthologique mais encore faut-il que celle-ci fonctionne suffisamment bien. Même des personnalités comme celles de son casting régulier ne sont pas suffisamment fortes pour s’imposer (pourtant il y a Carly Jibson, Charlie Robinson, Kellie Martin, Garret Dillahunt, etc.).

Peut-être est-ce aussi le fait de situer cette série dans un motel. Cela aurait peut-être été plus intéressant de situer le tout autrement. De se permettre de faire d’autres choses que ce sentiment d’être étouffés par un lieu. Greg Garcia créé alors des personnages un brin trop stéréotypés, comme ceux qu’il devait probablement créer quand il écrivait ses petites histoires dans les livres d’or des motels dans lesquels il allait par le passé. Alors que TBS a pris soin de renouveler la série pour une saison 2, je ne sais même pas si j’ai envie de voir la suite des aventures de certains personnages. Cela tombe trop souvent dans la comédie facile alors que l’on sait Greg Garcia plus efficace. Du coup, on se retrouve avec une série dont on n’avait pas besoin et qui n’apporte rien de neuf dans ce bas monde, ce que je trouve véritablement dommage. Oui, c’est toujours plaisant de voir les guests car ce sont de bonnes actrices ou de bons acteurs, mais j’ai comme l’impression que The Guest Book s’arrête justement là. The Guest Book peut largement être comparée à Room 104 sur HBO qui a connu plus ou moins les mêmes problèmes même si les genres de deux séries s’éloignent dans le sens où même si ce sont des anthologies hôtelières, l’une est plus dramatique et l’autre comique.

Je pense que finalement, à l’issue de la saison 1 de The Guest Book, ce que je retiens c’est que cela manque cruellement de blagues qui fonctionnent suffisamment bien. Et c’est le problème le plus important, dans le sens où The Guest Book est une comédie en single-cam assez traditionnelle qui nous fait surtout la promesse du rire plus que de la dramaturgie. Et rare sont les épisodes vraiment hilarants. Il y a quelques scènes ici et là plus inspirées que d’autres mais c’est uniquement car le jeu des acteurs apporte un truc à une blague pas très drôle. Ce qui est dommage c’est de voir Greg Garcia ne pas savoir comment gérer sa série alors qu’il reste à mes yeux quelqu’un de très bon dans ce qu’il sait faire. Bon, cela fait un moment qu’il n’a rien produit de très brillant. En effet, The Millers (CBS) n’était pas forcément une brillante comédie non plus malgré là aussi un très joli casting. J’espère juste qu’il va revenir à ses premiers amours et faire un truc suffisamment solide pour porter des blagues avec un peu de mélancolie, comme il avait su le faire brillamment avec Raising Hope par exemple. C’est tout ce que je souhaite à The Guest Book l’année prochaine même si je ne pense pas revenir…

Note : 4.5/10. En bref, une déception.