Magazine Santé

OBÉSITÉ : Manger moins quand on a faim et plutôt quand on est rassasié, c’est possible

Publié le 07 octobre 2017 par Santelog @santelog
OBÉSITÉ : Manger moins quand on a faim et plutôt quand on est rassasié, c’est possible

Lorsque la faim se fait sentir, c'est une incitation à prendre une collation ; la sensation de satiété incite à s'arrêter de manger. Cette recherche de l'Université de Vermont montre que ces associations peuvent s'inverser, en particulier par un apprentissage basé sur ces sensations physiques, de faim et de satiété ou devenir confuses: chez une personne qui " sort d'un régime ", la satiété peut devenir un stimulus pour manger plus, pas moins.

On savait que les régimes extrêmes, c'est-à-dire à base de restriction calorique trop brusque ou trop élevée sont susceptibles d'échouer. Une des raisons de cet échec pourrait être que l'inhibition de la consommation alimentaire imposée par ces régimes alors que les patients ont faim, ne puisse pas bien se répliquer lorsque la personne n'est plus affamé. Le psychologue Mark E. Bouton de l'Université de Vermont, co-auteur de l'étude " Ces personnes au régime pourraient se mettre à manger, voire à trop manger, même lorsqu'elles sont rassasiées ".

Conditionner des rats à inverser les stimuli : L'étude a été menée durant 12 jours sur des rats déjà rassasiés. Les chercheurs les ont soumis à une séance de conditionnement de 30 minutes : les rats sont placés dans une boîte qui contient un levier et apprennent qu'ils reçoivent des friandises savoureuses s'ils pressent ce levier. Ensuite, les 4 jours suivants, les rats sont placés dans la même boîte alors qu'ils sont cette fois affamés, et découvrent que malheureusement les leviers ne délivrent plus de friandises. Au cours de ces 2 phases, les rats ont donc été conditionnés à associer la satiété à recevoir de la nourriture, et à associer la faim sans recevoir de nourriture. Mais que font les rats lorsqu'ils sont placés à nouveau dans la boîte ?

Apprendre à se nourrir quand on n'a pas faim c'est possible ! Ici, l'expérience apporte en effet des résultats clairs. Lorsque les rats sont remis dans la boîte, ils actionnent le levier plus souvent lorsqu'ils sont rassasiés vs affamés : " Les rats qui ont appris à recevoir des aliments alors qu'ils étaient rassasiés, inhibent leur comportement de recherche de nourriture lorsqu'ils ont faim ". 3 expériences différentes confirment cette hypothèse d'un apprentissage possible de la faim et de la satiété comme des indices contextuels dans le comportement alimentaire.

Un nouvel apprentissage à partir de la faim ou de la satiété : des résultats qui montrent que la recherche de nourriture ou sa non-recherche sont des comportements spécifiques aux contextes dans lesquels ils sont appris. Bien que notre corps puisse conduire un comportement de recherche alimentaire selon les besoins physiologiques, la recherche suggère qu'il serait possible, par conditionnement, de réguler ces comportements finalement en les séparant de nos besoins physiologiques : " Une grande variété de stimuli peut contribuer, via l'apprentissage à promouvoir des comportements spécifiques. Que ce soit des lieux, des odeurs, des sons, tous ces stimuli pourraient être utilisés pour signaler la disponibilité de nos aliments favoris et nous inciter à manger.

Besoin physiologique ou apprentissage ? Ici l'exemple est extrême puisque, dans les expériences sur le rat, les comportements sont associés à l'inverse aux besoins physiologiques. Les auteurs font alors l'hypothèse l'hypothèse que nous avons aussi appris à manger lorsque nous ressentons la faim et appris à boire quand nous ressentons la soif. Ces stimuli internes pourraient donc être détournés ou a minima perturbés ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine