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Afghanistan : le CICR réduit sa présence dans le pays

Publié le 10 octobre 2017 par Frédéric Joli

Afghanistan : le CICR réduit sa présence dans le paysÀ la suite d’une série d’attaques contre son personnel, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a décidé de réduire sa présence en Afghanistan.

«Depuis décembre 2016, le CICR a été directement pris pour cible à trois reprises dans le nord de l’Afghanistan, y compris au centre de réadaptation de Mazar-i-Sharif, que nous considérions comme l’une de nos structures les plus sûres. Ces incidents tragiques ont porté un coup dur non seulement à nos équipes en Afghanistan, mais à l’institution dans son ensemble», indique Monica Zanarelli, cheffe de la délégation du CICR en Afghanistan.

Après d’intenses discussions et en accord avec le siège de l’institution à Genève, le CICR est arrivé à la conclusion qu’il n’a pas d’autre choix que de réduire sensiblement sa présence et ses activités en Afghanistan, en particulier dans le nord du pays.

Le CICR va par conséquent fermer ses bureaux à Maïmana et Kunduz et réduire fortement les effectifs de sa sous-délégation à Mazar-i-Sharif. Le centre de réadaptation de Mazar-i-Sharif restera quant à lui ouvert, le CICR évaluant actuellement la capacité de divers partenaires (d’autres organisations ou les autorités afghanes) à prendre en charge la gestion du centre. Les activités dans le reste du pays sont aussi en cours de réexamen. Le CICR est en train d’élaborer un plan social et d’indemnisation destiné aux collaborateurs concernés par les fermetures.

«C’est un moment difficile pour le CICR et son personnel», déclare Mme Zanarelli. «Après 30 ans de présence continue dans le pays, nous sommes forcés de réduire nos opérations. Mais que ce soit bien clair : nous ne quittons pas l’Afghanistan. Notre priorité est de limiter les risques auxquels nos équipes sont exposées, tout en apportant la meilleure assistance possible aux personnes touchées par le conflit.»

En décembre 2016, un collaborateur du CICR avait été enlevé dans la province de Kunduz et relâché quatre semaines plus tard. Cet incident a été suivi par le meurtre brutal de six membres du personnel et l’enlèvement de deux autres dans la province de Jowzan. Les otages ont vécu sept mois de calvaire avant d’être relâchés le 5 septembre. Seulement six jours plus tard, une physiothérapeute a été tuée par balle par un patient de longue date à l’intérieur du centre de réadaptation de Mazar-i-Sharif.


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