Blade Runner 2049 // De Denis Villeneuve. Avec Ryan Gosling, Harrison Ford et Jared Leto.
La filmographie de Denis Villeneuve continue de se développer et surtout d’être parsemée de très bons et beaux films. Blade Runner 2049 ne déroge pas à la règle. Dans la mise en scène, ce récit qui n’est autre que la suite de Blade Runner (basée sur les personnages du roman de Philip K. Dick - dont une série britannique adapte certaines histoires de lui actuellement -). Denis Villeneuve est le premier point intéressant de Blade Runner 2049. La mise en scène est époustouflante, bénéficiant des dernières technologies actuelles afin de rendre le tout d’autant plus splendide. On retrouve alors certains décors originaux ce qui créé une certaine forme de nostalgie. Une attention au détail est d’ailleurs bel et bien présence, ce qui ne gâche jamais le plaisir des spectateurs. Il créer un décorum époustouflante et des atmosphères visuelles que l’on ne peut pas oublier. Que l’on passe de ce Los Angeles de 2049 à cet ancien hôtel perdu dans un brouillard ocre, il y a tout ce qu’il faut. Beaucoup de films cherchent à faire des suites pour gagner plus d’argent mais Blade Runner 2049 n’est pas la suite dont personne n’avait envie, c’est presque une sorte de miracle sorti de nulle part sur certains points. Ce qui n’était pas facile mais Denis Villeneuve le fait : il reste fidèle au film de Ridley Scott.
En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...
Derrière Blade Runner 2049 se cache donc une sorte de blockbuster dépressif, de dystopie qui ne semble jamais trouver d’espoir avec un brin de féérie qui là aussi est la bienvenue afin de détendre un spectateur qui, scotché à son écran, ne peux pas le lâcher. Le film ne lâche pas les thématiques qui étaient chers au premier film et c’est plutôt rassurant. Ryan Gosling (Drive), qui prend plus ou moins la place d’Harrison Ford ici est parfait dans ce replicant qui se met sur les traces de son existence entre rêve, idylle et réalité. Il y a alors ici un mélange qui rend la mélancolie du personnage si touchante. Je pense notamment à cette « femme » hologramme dont il est amoureux transit. C’est une belle histoire qui permet d’apporter un peu d’humanité (jusqu’à ce que la seconde partie du film nous laisse imaginer quelque chose sur le sujet). Et le petit MacGuffin de Blade Runner 2049 c’est le retour d’Harrison Ford dans son rôle de Rick Deckard. Ou même Sean Young dans celui de Rachel. Finalement, Blade Runner 2049 est un film étonnant qui ne laisse pas de répit à un spectateur affamé. Durant près de 3h, ce film de SF étonnant nous replonge dans un univers qui était déjà fascinant en 1982. Faire une suite n’était pas chose facile, mais Denis Villeneuve l’a fait, haut la main.
Note : 9/10. En bref, un film merveilleux.