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Max | Colisée

Publié le 18 octobre 2017 par Aragon

colisée.jpgC'est une évidence qu'il y a une graduation entre les différentes arènes et maladies que je voudrai par jeu associer. Celles d'Amou n'ont accueilli que des "vachettes" chères à Minux et Big Léon du temps d'Intervilles, même si les coups reçus par certains écarteurs sont parfois rudes. J'y grouperai rhumes et petites migraines.

Celles de Dax accueillent "vachettes" mais aussi toros de corrida, le sang et la mort y coulent, je mettrai donc fractures, menues opérations chirurgicales, sur celles-là, une névralgie du trijumeau par contre tiendrait dans Las Ventas de Madrid ou la Monumental de Mexico city  ;  je ne vais pas dresser la liste exhaustive de toutes les arènes et pathologies du monde, je vais arriver à celles qui me concernent aujourd'hui : Colisée. Ben oui, rien que ça, sans me la péter, c’est comme ça, petit Max d'Amou au Colisée de Rome…

Hier, on me dit très officiellement à l’hôpital Haut Lévesque de Bordeaux que j'ai un cancer du pancréas peut-être métastasé sur le foie, ça, je le saurai lundi prochain, et je me suis retrouvé projeté ipso facto sur le sable artificiel du démesuré Colisée.

Le Colisée c'était des murs extérieurs d'une hauteur de cinquante mètres, cinq fois la hauteur des murailles de Carcassonne, plus de quatre-vingt mille abrutis pouvaient y contenir pour voir, humer et consommer du sang frais, la piste était vaste comme un terrain de rugby, imaginez le Colisée de Rome comme un Twickenham avec des murs extérieurs de cinquante mètres de haut.

Sauf que c’est pour de vrai tout ça, je suis petit Max, je ne suis pas Maximus, je ne suis pas dans le film de Ridley Scott "Gladiator", dans "Ben Hur", ni dans un peplum. J’ai un glaive en moi, dans ma main à présent, moi qui ne connais rien aux glaives. On m’a poussé sur la piste. Puis, on a fait sortir la bête. Elle est là, je la vois à présent.

Je n'ai pas peur, je peux l'écrire. Deux choses simplement ressenties, ce jour : la transpiration de ma main sur le manche de mon glaive, il faut que j'essuie absolument ma main, il le faut, vite... puis, ce ciel si bleu au-dessus de ma tête, un bleu comme je n'en avais jamais vu auparavant, avant que l'on ne me jette sur la piste du Colisée, face à la bête...


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