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Le Marvel Cinematic Universe avec Thor : Ragnarok

Publié le 21 octobre 2017 par Highbrow

Après deux scènes qui n'étaient pas parvenus à s'emparer du concept d'un héros mythologique, fort d'une iconographie épique, Thor : Ragnarok nous avait passablement agacés avec une promo terriblement opportuniste, qui tentait de faire du pied aux fans de Gardiens de la Galaxie ainsi qu'aux nostalgiques d'années 80 vitrifiées, ré-imaginées pour tenter les personnes qui qui ne les ont jamais renommées. Pourtant, le film de Taika Waititi vaut bien mieux que le gloubi-boulga fluo que nous a vanté Disney. Pourtant, sur le papier, le film aligne la majorité des tares des productions Marvel. On y retrouve le je-m'en-foutisme technique propre au studio et à la conception précipitée de ses produits, tant certaines scènes évoquent plus un DTV luxembourgeois qu'un blockbuster au budget confortable ( en témoignent les retrouvailles avec Odin, dotées d'un fond vert indigne d'une publicité pour un cabinet d'assurance en liquidation judiciaire ). Quant aux enjeux émotionnels, ils sont près du néant, ce que assure la diction comateuse d' Anthony Hopkins, clairement pressé d'en conclure avec une franchise qui lui aura au minimum permis de refaire deux fois le crépit de sa piscine.

Le retour de Thor dieu Tonerre

Une solution qui paie finalement dès les premières m de notre aventure, qui use évidemment de l'humour, maintenant un traditionnel chez Marvel Studios, comme ressort majeur d'interaction entre ses différents protagonistes. Mais ici, Taika Waititi démontre toute sa confiance en ses troupes en faisant la place à de multiples instants d'improvisation. Si Chris Hemsworth puissance un peu trop sur le gag des fois, il peut tout le temps se reposer sur la bravoure de ses 3 palatins pour rattraper ses errements : l'impeccable Mark Ruffalo, l'élégant Tom Hiddleston et la rutilante Tessa Thompson. Mais c'est potentiellement Jeff Goldblum qui illuminera le champ de bataille, dans la peau d'un Grandmaster si parfaitement égocentrique, jusqu'à faire de l'ombre à une Cate Blanchett cependant convaincante en Hela. À ces belles recrues, il ne va falloir pas oublier un Idris Elba très guerrier et un Karl Urban parfait, comme tout le temps. Mais comme il est de bon ton de dire, un général de qualité se expose en étant en première courbe pendant une bataille. Et il faut l'avouer, Taika Waititi le démontre à la perfection en incarnant l'un des acteur les plus célèbres du film, Korg, qui aura son rôle dans tout ce bazar. Je vous laisserai le précaution de le découvrir en action.

Un blockbuster pas comme les autres

Taika Waititi est apparu en 1975 en Nouvelle-Zélande. Acteur ( dans Thor : Ragnarok il prête sa voix au rocailleux et facétieux Korg ), scénariste reconnu pour la tv dans son pays, il s'essaye avec rapidité à la création avec un succès assez fulgurant pour être qualifié comme l'un des dix nouveaux réalisateurs à accompagner par le magazine Variety. L'un de ses courts-métrages est même nommé en 2005 pour l'Oscar du Meilleur Court Métrage de Fiction, mais son film Vampire en Toute Intimité rencontre un vrai succès prolétarien. N'ayant fait qu'une inclusion dans le monde des super-héros en tenant un mini rôle dans l'échec commercial Green Lantern ( DC/Warner Bros ), c'est avec un œil neuf qu'il pose donc son regard sur les acteur de Thor. Ayant connaissance des épisodes du MCU à venir, il décide tout de go de modifier complètement le climat du film, et engage, exact après son arrivée, une autre scénariste, Stephany Folson, pour réécrire l'histoire différent de Kyle et Yost et accompagner une autre direction. Si les deux premiers scènes de Thor reposaient uniquement sur le personnage incarné par l'australien Chris Hemsworth, il prends de faire du troisième opus un film chorus, en élaborant un grand nombre de acteur secondaires et dotant d'une équipe le Dieu Tonnerre qui s'apprête à se battre sans moyen contre le pire adversaire qu'il ait jamais eu à faire face à. " Je voulais faire un buddy movie comme dans les grandes décennies 80, dit-il, le potentiel comique insuffisamment exploité dans les scènes Marvel de Chris ( Hemsworth ) m'a inspiré. Le public a découvert dans les scènes Avengers qu'il avait un pouvoir humoristique efficace très écarté de son coté divin très solennel dans les scènes Thor. Le Dieu du Tonnerre disparaît à la fin d'Avengers : L'Ère d'Ultron, en même temps que Hulk, et cela me paraissait nécessaire de les regrouper, mais non pas comme co-équipiers pour une fois mais comme adversaires. Je me suis beaucoup inspiré des scènes comme Un Ticket Pour Deux, Midnight Run, Butch Cassidy et le Kid et principalement pour le climat et les dialogues des ( Les ) Aventures de Jack Burton dans les griffes du Grand Mandarin ".

L'un des meilleurs films du MCU

Toute cette opposition entre les scènes psychédéliques sur Sakaar et apocalyptiques sur Asgard est rendue plus forte par un casting d'acteurs décidé à la perfection. NChris Hemsworth passe évidemment pour la cinquième fois son vêtement de Dieu du Tonnerre, qui, au fil de la saga, est devenu de plus en plus humble. Dans cet opus, il est même l'anti-héros standard dont la meilleure arme est l'humour. Il a dans cette vision une réelle interaction avec la plupart des multiples rôles secondaires, se montrant, tour à tour, protecteur, cabot, mais également touchant. Ses répliques feront ainsi mouche à chacune de ses apparitions dédramatisant la situation quant il le faut. NA ses cotés, Hulk a enfin droit à des dialogues de plus de deux mots, pour la première fois, et conserve par ailleurs la voix de l'acteur différent de l'œuvre télévisée, Lou Ferrigno. Quant à Mark Ruffalo, interprète de son alter ego homme, le Dr Bruce Banner, et de la motion capture du monstre vert, il livre un service de sidekick un peu trop appuyée, des fois à la fait en sorte de ne pas avoir du grotesque. Il respecte toutefois la hiérarchie des acteur : le héros du film étant bel et bien le dieu asgardien auquel Hulk ne vole jamais la vedette. Tom Hiddleston est, pour sa part, tout le temps aussi parfait dans le rôle du rusé dieu loki, et assoit son rang de fauteur de trouble, tantôt joueur, tantôt lâche, des fois courageux, mais tout le temps prêt à tout pour se tirer d'un mauvais pas. Enfin, Idris Elba reprend son incarnation du sobre Heimdall, le Gardien du Bifrost et de la Porte des Mondes et pour une fois voit son personnage de protecteur d'Asgard étoffé devenant aussi le meneur de la Résistance. Avec Thor : Ragnarok, Marvel Studios garde son look lissé maintenant ' marque de fabrique ' - qui ne fait pas toujours l'unanimité - tout en faisant à son nouveau réalisateur assez de marge de manœuvre pour s'exprimer. Taika Waititi réussit à inspirer sa patte avec une sûre classe en s'amusant avec l'univers finalement très peu maléable de Marvel sur les écrans. La place laissée à l'improvisation donne plusieurs instants d'être complice sublimes. Mais finalement, si l'intrigue n'est pas bien généreuse, elle se laisse apprécier avec une très belle évolution pour le fils d'Odin, semant quelques promesses qui parleront aux lecteurs assidus de ses aventures. C'est finalement l'humour, visiblement omniprésent, qui fait donc un peu de l'ombre au reste, même s'il ne laisse pas indifférent par son approche naturelle. Pas exempts de défauts, Thor : Ragnarok n'a pas à rougir de ses aînés et reste un guerrier sûr en attendant les prochains chapitres du MCU : Black Panther et évidemment, Avengers : Infinity War.


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