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Critique Ciné : Knock (2017)

Publié le 23 octobre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Knock // De Lorraine Levy. Avec Omar Sy, Alex Lutz et Ana Girardot.


Omar Sy est devenu depuis Intouchables un acteur bankable en France que l’on peut aller voir les yeux fermés. J’y suis allé et je ne sais pas si je vais tout de suis me relancer dans l’aventure Omar Sy-ienne sans trop regarder ce que le monde en pense. Knock avait du potentiel, celui d’être une petite comédie dramatique légère avec tout ce qu’il faut de bons ingrédients et de bons sentiments. Sauf que le film tombe dans les pièges les plus désolants de la plupart des films français. C’est inoffensive, loin d’être drôle (à de rares exceptions près) et pas non plus trop touchante. Même quand à la fin Knock tente de faire tomber la sauce et de faire pleurer dans la salle de cinéma, cela ne monte jamais et l’émotion n’est pas suffisamment forte. Il faut bien avouer que le film ne s’aide pas vraiment. Adapté d’une pièce de Jules Romains, Knock est truffé de tout un tas de poncifs du genre tirant la corde jusqu’à plus soif. Les dialogues sont eux aussi très peu diligents, ils sont mêmes stupides par moment et les scènes fourrent un peu tout en espérant qu’un truc va prendre et que le spectateur sera alors happé par ce qui nous est raconté à l’écran. Pourtant, l’histoire me donnait envie et Omar Sy, que j’apprécie, était suffisant pour me motiver. A l’issue du film, je suis d’autant plus déçu.

Knock, un ex-filou repenti devenu médecin diplômé, arrive dans le petit village de Saint-Maurice pour appliquer une "méthode" destinée à faire sa fortune : il va convaincre la population que tout bien portant est un malade qui s'ignore. Et pour cela, trouver à chacun la maladie réelle ou imaginaire dont il souffre. Passé maitre dans l'art de la séduction et de la manipulation, Knock est sur le point de parvenir à ses fins. Mais il est rattrapé par deux choses qu'il n'avait pas prévues : les sentiments du coeur et un sombre individu issu de son passé venu le faire chanter.

Peut-être aussi car Omar Sy a du mal à convaincre lui-même dans son costume. Ce n’est pas qu’il n’a aucun charme sous les traits de ce médecins, mais c’est à se demander ce qu’il a voulu faire dans cette galère ? Lorraine Levy n’est pas forcément la réalisatrice de choix non plus. Celle à qui l’on doit des trucs sympathiques comme Le fils de l’autre (2012) est aussi à l’origine de trucs comme Mes amis mes amours (2007), l’adaptation de Marc Levy pas spécialement réussie. Mais Knock a le mérite de tenter de parler de sujets et d’autres tout au long du récit, même si aucun de ces sujets n’est véritablement développé à sa juste valeur. Et c’est bien un truc que je trouve dommage. Finalement, Knock n’est pas à la hauteur des attentes qu’il a probablement voulu créer. Omar Sy suscitait un intérêt bien plus intéressant que ce que le film nous propose réellement. En manquant de tout un tas d’ingrédients, le résultat est alors assez décevant. Finalement, moi qui avait envie de voir quelque chose de différent et surtout de joli et tendre, je me retrouve avec 2h de trucs pas toujours digestes. Bien dommage, car je m’attendais à plus. Peut-être trop…

Note : 3/10. En bref, ennuyeux et en grande partie raté.


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