
L'intérêt du récit repose sur l'opposition entre les diférents mages, représentant des forces de la nature, des principes de raison ou encore l'amour ou la religion grecque. Mais ce qui m'a un peu gêné, c'est que du coup, certains des personnages sont assez archétypaux. Le bon géant bien costaud et pas forcément très futé, le dieu olympien tellement sûr de lui, le disciple qui doute de tout et raisonnne sans cesse, la jeune princesse utilisant la magie de l'amour, pleine de compassion. Ce qui fait que les échanges entre les membres de l'équipe chargée de défendre le royaume ne sont pas très originaux. L'invasion de ssinges mort-vivants menée par le frère déchu, bon, on a un peu l'habitude. Là où le récit devient plus intéressant, c'est quand ce conflit digne de Tolkien prend soudains des tournures à la Conan Doyle, avec un des mages, le Disciple, féru de raison et de cartésianisme avant l'heure, qui tente de résoudre avec son savoir et son cerveau les points obscurs de cette invasion. Le personnage de l'Herne, le dieu qui soutient Féric, reste assez mystérieux, mais son attitude de sage aux paroles énigmatiques renvoie aussi à des personnages d'oracles divins plus anciens. Pour moi, il y a de très bonnes idées et aussi un peu de classicisme dans cette histoire, ce qui fait que mon appréciation personnelle est un peu mitigée. Mais il faut reconnaître que le challenge de soixante-quatre pages pour poser le monde, les enjeux, le développement, la résolution et la conclusion est tenu. Et c'est sans doute pour y arriver qu'il faut passer par des archétypes et éviter les complications psychologiques. Car n'oubliez pas qu'il y a sept personnages à gérer par épisode (au moins) !


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